Une surprise dans le tennis suisse cette semaine! Rebeka Masarova (25 ans), actuelle 145e mondiale, représente à nouveau notre pays.
En 2018, la native de Bâle avait choisi de jouer pour l'Espagne, qu'elle a représentée à plusieurs reprises en Billie Jean King Cup. Mais c'est désormais le drapeau suisse qui sera affiché dans les stades à côté de son nom, avec des perspectives d'intégrer l'équipe nationale. On fait davantage connaissance avec cette tenniswoman très talentueuse, en cinq points. 👇
Rebeka Masarova s'est fait connaître du grand public en juin 2016, quand elle a remporté Roland-Garros en juniors, à 16 ans.
Dans la foulée, la Bâloise a atteint les demi-finales du tournoi WTA de Gstaad, sa première compétition sur le circuit principal. Elle n'a été battue que par la future lauréate, sa compatriote Viktorija Golubic.
Comme autre principal fait d'armes, Masarova compte une finale au tournoi d'Auckland en 2023 (perdue contre Coco Gauff). Elle a remporté six titres sur le circuit ITF (la deuxième division) et a atteint, comme meilleur classement, le 62e rang mondial en décembre 2023. Son meilleur résultat en Grand Chelem est un deuxième tour (Australie, Wimbledon et US Open).
Rebeka Masarova est née le 6 août 1999 à Bâle, d'un père slovaque, médecin, et d'une mère espagnole. Possédant le passeport espagnol, elle avait choisi de représenter le pays ibérique dès 2018, au détriment de la Suisse. Cette semaine, la 145e joueuse mondiale est donc revenue sur son choix.
Pour elle, voyager autour du monde n'est pas un problème: elle parle sept langues (allemand, suisse-allemand, slovaque, espagnol, catalan, anglais et français).
Rebeka Masarova, au bénéfice de trois passeports, peut donc représenter la Suisse, l'Espagne ou la Slovaquie. Un profil rare parmi les joueuses de tennis, même sur une planète de plus en plus globalisée.
Contrairement aux hommes, celui-ci reste un point faible chez de nombreuses tenniswomen (manque de puissance et de régularité). Pas chez Masarova, qui le cite comme son coup préféré. Cette année, la Bâloise a claqué 65 aces en 17 matchs recensés sur le circuit principal, soit en moyenne un peu moins de quatre par rencontre.
Son gabarit particulièrement athlétique l'aide dans cet exercice: elle mesure 186 cm, ce qui en fait l'une des plus grandes joueuses du circuit.
Qui dit Bâle dit forcément Roger Federer. Rien d'étonnant, donc, que le principal modèle de Rebeka Masarova soit le Rhénan aux vingt titres du Grand Chelem. Après son sacre à Roland-Garros juniors en 2016, elle déclarait:
La Bâloise, qui a tapé ses premières balles à 5 ans, confie aussi sur le site de la WTA que son premier souvenir de tennis est d'avoir vu, à la TV, Federer remporter Wimbledon.
Retombée à la 145e place mondiale en 2024, Rebeka Masarova devra passer par les qualifications de l'Open d'Australie, premier tournoi du Grand Chelem de l'année (12 au 26 janvier).
Avec son classement actuel, elle est officiellement la troisième Suissesse dans la hiérarchie (elle aurait été numéro 6 en Espagne), après Viktorija Golubic (90e) et Jil Teichmann (135). Mais il faut aussi placer avant elle Belinda Bencic, retombée au 487e rang après sa grossesse, qui l'a tenue éloignée de la compétition pendant la quasi totalité de 2024, jusqu'à fin octobre.
Si elle réalise un bon début de saison, Rebeka Masarova aura donc des chances d'être appelée en Billie Jean King Cup avec la Suisse, en avril, pour les «Qualifiers» de la première division. Pour rappel, les Helvètes ont assuré leur place dans l'élite en novembre, après leur victoire en barrage contre la Serbie.