L’été dernier, Dominik Egli a franchi le pas vers la Suède, quittant Davos pour Frölunda, l’un des meilleurs clubs du pays, basé à Göteborg. Lors de son transfert, il avait expliqué vouloir sortir de sa zone de confort. Aujourd’hui, après sa première année en Scandinavie, le défenseur de 26 ans dresse un bilan positif: «Ce n’était pas un mauvais exercice. Je l'ai très bien débuté». Et même s'il a subi ensuite une blessure, qui lui a fait manquer sept matchs, le joueur estime que sa première saison à l'étranger est globalement réussie.
Egli voit toutefois encore du potentiel à exploiter: «Si on regarde uniquement les statistiques, ce n’est pas ma meilleure saison, mais j’ai pu me développer en tant que joueur, et c’est ce que je voulais, c’est ce qui compte». En 50 matchs, le Suisse a inscrit sept buts et délivré 16 passes décisives.
Frölunda a atteint les demi-finales des play-offs, mais a été éliminé par Lulea. Lors du deuxième match des quarts de finale face à Timra, Egli s’est illustré avec un triplé. Mais le natif de Frauenfeld (TG) préfère ne pas considérer cette performance comme le grand moment de sa saison. «En tant qu’équipe, nous avons réalisé une superbe saison, et c’est dommage de ne pas avoir atteint la finale», dit-il, tout en ajoutant: «Mais bien sûr, inscrire trois buts en un match, c'est un sentiment spécial».
Afin de bien se préparer pour sa nouvelle aventure, Egli s’est installé à Göteborg dès la fin du mois de mai de l'année 2024. «J’ai trouvé là-bas un environnement top. C’est une organisation exceptionnelle», s’enthousiasme le défenseur au sujet du quintuple champion de Suède. Il s’est aussi rapidement senti à l’aise au sein de l’effectif.
Selon Egli, la différence principale entre le championnat suisse et la ligue suédoise se situe au niveau du rythme: «En Suède, on a moins de temps pour jouer le puck, et en termes de profondeur d'effectif, la ligue suédoise est meilleure. En revanche, avec la règle sur les étrangers, il y a en Suisse de meilleures individualités. Globalement, on peut dire que ce sont deux ligues de très haut niveau».
Comme presque tous les hockeyeurs, Egli rêve un jour de décrocher un contrat en NHL. Pour l’instant, il préfère toutefois garder sa concentration sur Frölunda, avec qui il est encore sous contrat pour une saison. «Mon objectif est de franchir une nouvelle étape en Suède la saison prochaine, et ensuite on verra ce que l’avenir me réserve.» Un éventuel retour dans le championnat national reste cependant une option pour Egli, qui a déjà porté les couleurs de quatre clubs de National League, dont celles du HC Bienne: «Je me pencherai sur cette possibilité le moment venu. Pour l’instant, je veux juste bien démarrer la nouvelle saison. On verra ensuite».
L’objectif immédiat de Dominik Egli est désormais la préparation pour le Championnat du monde avec l’équipe nationale. L’année dernière, il avait manqué la sélection de justesse, écarté lors du dernier cut avant le tournoi. La Suisse avait remporté la médaille d'argent quelques semaines plus tard.
Le défenseur évoluant en Suède espère bien figurer cette fois-ci dans l’effectif final. On ne sait pas encore si les deux défenseurs de NHL Janis Moser et Jonas Siegenthaler rejoindront la Nati, ni combien de défenseurs doivent encore quitter le groupe. La seule participation d’Egli à un Championnat du monde remonte à 2022, en Finlande. Après une phase de groupes parfaite avec sept victoires, la Suisse avait été éliminée en quarts de finale par les Etats-Unis.
Pour le tournoi à venir, Egli souhaite reproduire au niveau international ce qu’il a montré cette saison en championnat: «A l’international, tout va encore plus vite et on a encore moins de temps pour agir. Je veux être solide défensivement et montrer mes qualités offensives».
Battue 2-1 par la Suède, jeudi dans le cadre des Betano Hockey Games, la sélection poursuit sa préparation ce week-end et affronte ce samedi midi la Finlande, avant de défier dimanche (16h) la Tchéquie. Le Championnat du monde débutera pour la Suisse le 9 mai contre la Suède.