Loïs Boisson est de retour au premier plan. Un peu plus d’un mois après son épopée à Roland-Garros, où elle avait atteint les demi-finales, la Française a remporté dimanche le tout premier titre de sa carrière sur le circuit WTA, à Hambourg, un tournoi qui a vu triompher par le passé des légendes comme Martina Hingis.
Sur sa surface de prédilection, la terre battue, la Dijonnaise a parfaitement rebondi après une saison sur gazon extrêmement courte, marquée par une élimination dès le premier tour des qualifications à Wimbledon.
Loïs Boisson se souviendra assurément longtemps de ce titre à Hambourg. D’abord parce qu’il marque une étape importante dans sa carrière, ensuite parce qu’elle a reçu des récompenses pour le moins originales lors de la cérémonie protocolaire. Sa coupe n’est autre qu’une réplique miniature d’un conteneur, symbole de la cité portuaire, un trophée qui n’a évidemment pas manqué de faire réagir les fans de tennis et de la joueuse. Il est, en prime, surmonté du logo du sponsor du tournoi.
Je suis mort le trophée de Lois Boisson vaut 1,54€ sur Aliexpress 😭😭😭 https://t.co/jBPJWRocRH pic.twitter.com/2998pUzEuX
— Pascal Meneaux (@Jerarjunho) July 20, 2025
En outre, Boisson a reçu «une bouteille avec un petit voilier, une maquette d’un navire, un bouquet de fleurs et une bouteille de champagne», précise Le Figaro. A cela s’ajoute, bien évidemment, un chèque de 31 565 euros.
Chez watson, ce trophée qui a tant fait parler le week-end dernier nous a rappelé quelques créations pour le moins étranges dans le monde du sport. On vous a donc compilé certaines des coupes les plus loufoques jamais remises à des athlètes, dont une à Roger Federer, à l’issue de son tout dernier match dans un tableau juniors.
The Ashes est une série de test-matchs disputée tous les deux ans entre les équipes de cricket d’Angleterre et d’Australie. Si la compétition est l’une des plus prestigieuses de ce sport, son trophée, en revanche, est étonnamment modeste: une petite urne de seulement 10,5 cm de haut. Elle contiendrait les cendres d’un bail – une pièce de bois utilisée dans la pratique du cricket – qui aurait été brûlé. Trop fragile pour être transportée, cette urne repose en permanence dans un musée londonien. C'est donc une réplique que les joueurs brandissent lors des cérémonies officielles.
Le Dubai Desert Classic figure parmi les tournois les plus prestigieux du circuit European PGA Tour. Un certain Rory McIlroy y a d’ailleurs gravé son nom à quatre reprises, raflant à chaque fois une belle part des neuf millions de dollars mis en jeu. Mais le vainqueur ne quitte pas le désert uniquement les poches pleines. Il repart aussi avec un trophée singulier: une immense théière en argent. L'histoire ne dit pas si l'on peut s'en servir.
Si vous demandez à un Américain quel est le trophée le plus laid, il vous désignera probablement celui de la MLB, remis aux vainqueurs des World Series: le fameux Commissioner's Trophy, hérissé de 30 drapeaux, chacun représentant une franchise. Il n'a pas la faveur des fans, contrairement à la Coupe Stanley. Peut-être est-ce aussi parce qu’il en existe plusieurs exemplaires, le vainqueur n’ayant pas à le remettre en jeu chaque année.
Gagner un tournoi ATP 250, c’est une belle performance. Mais quand on ne peut pas fièrement exposer le trophée dans sa vitrine, ça perd un peu de sa saveur. Ce machin vert, qui ressemble à une mirabelle pas mûre, Gilles Simon en a hélas récolté plusieurs durant sa carrière. Heureusement, les organisateurs ont fini par revoir leur copie, et les coupes sont plus présentables depuis quelques années.
Parmi les tournois juniors les plus prestigieux au monde figure l’Orange Bowl International Tennis Championship, organisé conjointement par l’ITF et la fédération américaine. Passage obligé pour les futurs champions, il a vu défiler des noms comme Roger Federer, Jim Courier ou encore Andy Roddick, qui se souviennent sans doute encore aujourd’hui du trophée qu’ils ont soulevé en Floride: un simple récipient, garni d’oranges. On ne sait d’ailleurs plus très bien si c’est le nom du tournoi qui a inspiré le trophée, ou l’inverse.
Bobby Charlton, Ryan Giggs ou encore Steven Gerrard ont reçu le Merit Award, une distinction décernée par la Professional Footballers’ Association (PFA) aux joueurs ayant le plus contribué au rayonnement du football. Mais on le sait, les récompenses individuelles n’ont jamais vraiment fait vibrer les footballeurs qui, dans leurs discours, mettent systématiquement le collectif en avant. Il ne fait aucun doute qu’ils troqueraient sans hésiter ce trophée au look de gadget sorti d’une boîte de céréales contre un titre de champion d'Angleterre.
Le tennis ne recule décidément devant aucune étrangeté lorsqu’il s’agit de concevoir un trophée. Pendant un temps, le tournoi ATP 250 de Winston-Salem, disputé sur dur juste avant l’US Open, s’est permis d’attribuer au vainqueur une sorte d’étoile métallique aux allures d’arme blanche. De quoi sérieusement pimenter les choses en cas de tensions entre joueurs. Un pari risqué quand on connaît le tempérament volcanique de Daniil Medvedev, sacré en 2018.
Nous ne ferons aucun commentaire. Si ce n’est pour souligner que le golf aussi sait régulièrement se laisser aller à quelques fantaisies, et vous rappeler que ce tournoi du LPGA Tour n’existe plus depuis 2010.
Il fut un temps où les vins andalous Tio Pepe parrainaient le Grand Prix d’Espagne, comme en 1986, année où Ayrton Senna s'est imposé à Jerez. Et déjà, le marketing ne manquait pas d’audace. Le trophée remis au vainqueur reprenait fidèlement le logo de la bodega: une bouteille coiffée d’un chapeau typiquement espagnol et accompagnée d’une guitare. De quoi se demander si le pilote brésilien n’avait pas plutôt remporté le championnat d’Espagne de descente de sangria.
(roc)