L'étude se fonde sur trois critères: «Les performances des équipes lors des deux saisons précédentes, le capital expérience des joueurs de l’effectif actuel et les dépenses sur le marché des transferts», stipulent les chercheurs du Centre international de l'étude du sport.
A partir de ces données, et sans attendre la fin du mercato, l'ordinateur a simulé le classement de 23 championnats européens. Avec quelques résultats étonnants.
En Super League, YB reprend le pouvoir à Zurich, honorable troisième, et assoit sa domination sur le rival bâlois. La réalité du terrain, jusqu'ici, est très différente: après cinq journées, les Young-Boys occupent seuls la tête (11 points), mais Bâle n'est que huitième (3) et le FCZ (2) dernier. Ces deux clubs sous-performent, selon les critères de l'étude. Quant aux Romands, ces mêmes critères les destinent à une saison insignifiante.
Pas besoin de formules savantes pour apprendre que le PSG est la meilleure équipe de Ligue 1. En revanche, la deuxième place de l’AS Monaco est une relative surprise dans la mesure où elle ne correspond ni à un trend (11e), ni à une expérience du haut niveau. Sans doute faut-il y voir le poids des dépenses sur le marché des transferts et les interrogations que ces choix suscitent (déjà), notamment le recrutement de Takumi Minamino pour quinze millions d'euros. A noter la huitième place attendue de l'OGC Nice, actuellement seizième et en difficulté.
Aux cinq premières places, le classement est identique à celui de la saison écoulée. Derrière, c'est une autre histoire. Une histoire d'argent, surtout: les très dispendieux Manchester United, West Ham et Aston Villa sont censés réhausser leur standing. Après trois journées, ce n'est pas la tendance, tandis que Leeds (3e) et Brighton (5e) défient les projections les plus rationnelles.
Selon les calculs du CIES, l'Inter est le seul nouveau champion du Big 5. Il détrône son rival milanais et résiste aux assauts de Naples, en pleine reconstruction, et de la Juventus, en mal de milieux créatifs.
Les dépenses de Barcelone n'impressionnent pas l'ordinateur, qui valide la domination du Real Madrid et annonce le retour en force de l'Atlético.
Existe-t-il plus prédictible que la Bundesliga? Vainqueur à Bochum 7-0, le Bayern est comme le PSG, vainqueur 7-1à Lille: détaché. Détaché de tout, des contraintes matérielles comme des ripostes impossibles. «Surdimensionné pour son championnat, économiquement et sportivement», résume Vincent Duluc dans L'Equipe.