🗣️«MVP! MVP!»
À gorges déployées, les partisans des Sixers de Philadelphie réclament qu'on attribue le titre de meilleur joueur de la saison à celui qui est en train de leur mettre la misère: Stephen Curry. Le meneur des Warriors réalise ce lundi soir son 11e match consécutif à plus de 30 points. L'assistance est comme hypnotisée. «Il y a une forme de beauté dans ce qu'il réussit, dira son coach au terme du match. C'est vraiment de l'art. Ce qu'il fait est incroyable à voir.»
Steph getting MVP chants from Warriors fans in Philly 👀 pic.twitter.com/Jg32VkPdKs
— ESPN (@espn) April 20, 2021
Ce soir d'avril 2018, Cristiano Ronaldo fait des merveilles sur le terrain de la Juventus, mais il ne porte pas encore le maillot turinois. En visite avec le Real Madrid au stade des quarts de finale de la Ligue des champions, CR7 claque l'un des plus beaux retournés acrobatiques de l'histoire du football. Le public transalpin, d'abord incrédule, prend rapidement la teneur de l'exploit et se lève pour applaudir le Portugais.
Quelques mois après cette idylle spontanée, l'attaquant signe chez les bianconeri. «J'ai toujours bien aimé la Juventus mais depuis ces applaudissements, je l’aime encore plus, avouera-t-il sur le site du club. Je ne dirais pas que ça a été le facteur clé dans ma décision, mais chaque détail compte.»
The @LibertyMutual #FieldCoverage from the finale in Chicago was Victor Robles' incredible diving catch! #ad pic.twitter.com/Oi61FhyBbx
— Nationals on MASN (@masnNationals) June 13, 2019
La balle vole dans le ciel de Chicago et semble s'écraser sur la terre battue du Guaranteed Rate Field lorsque Victor Robles surgit de nulle part pour la cueillir. «Oh my goodnees», s'étrangle le commentateur, alors que le joueur dominicain essuie la poussière mêlée de sueur qui recouvre son visage, sous les vivats de la foule.
Les supporters massés dans le kop des Reds ont pour habitude d'applaudir le gardien qui vient occuper le but situé devant leur tribune, même lorsqu'il s'agit d'un adversaire. Mais ce jour de mars 2018 tout est un peu différent, un peu plus bruyant: parce que le portier du FC Porto qui se présente au pied de la tribune est un immense joueur, par le talent et le palmarès (Iker Casillas dispute sa 19e et avant-dernière campagne de Ligue des champions). Anfield sait reconnaître les héros, même si leur cape est d'une autre couleur.
Casillas' ovation from The Kop last night gives me all kinds of feels. #LFC pic.twitter.com/E1EywewR2L
— Adam Jones (@AdamJonesSJ) March 7, 2018
Le 2 février 2009, Kobe Bryant privatise le Madison Square Garden. Il enquille 61 points en s'illustrant dans tous les compartiments du jeu, terminant sa démonstration par un panier après un spin move et une feinte de shoot sur Wilson Chandler. Fou!
Le stade Santiago Bernabéu est réputé pour abriter le public le plus exigeant du monde. Ronaldo ou Benzema, malgré des statistiques flamboyantes, y ont souvent été sifflés. En 2008, Alessandro del Piero n'aura le droit qu'aux louanges. Le très élégant attaquant de la Juventus réalise un doublé. Il sort en fin de match sous les applaudissements d'un public converti au génie du numéro 10.
Del Piero lui répond par une révérence. «C'était très spontané. J'ai fait comme le chef d'orchestre qui remercie son public, reviendra-t-il quelques années plus tard au micro de Sky Sport. C'était un geste de respect suite à cet hommage qu'ils m'offraient. Cela m'a rempli de fierté. Je pense qu'avoir croisé souvent la route du Real a fait naître une certaine sympathie entre eux et moi. C'est un public qui a le palais fin (il avait aussi réservé un hommage à Ronaldinho en 2005) et qui a vu passer les meilleurs joueurs dans son club. »
February 22, 2020 🗓
— NHL (@NHL) February 22, 2021
Alex Ovechkin (@ovi8) scored goal number 700. pic.twitter.com/tNSWVvKner
Les supporters des Devils n'ont jamais célébré un but adverse avant autant de spontanéité que ce 22 février 2020. C'est que ce soir-là, l'histoire s'écrit sous leurs yeux: Alexander Ovechkin enfile son 700e puck dans les filets adverses. Mythique.
Un troisième but personnel, sublime, d'un lob en première intention, et le public du Betis bascule dans le camp d'en face. «Meeeessi, Meeeessi», scandent les spectateurs andalous, sous le charme de leur bourreau. «Jamais un public adverse ne m'avait ovationné ainsi», remerciera le génial argentin au terme de la partie, remportée 4-1 par le Barça.
Meanwhile in La Liga last night, Lionel Messi scored his 51st career hat-trick. ⚽⚽⚽
— Football Tweet (@Football__Tweet) March 18, 2019
The first was a stunning free-kick and the third was so good the Real Betis fans gave him a standing ovation while singing his name. 🐐 pic.twitter.com/aH6kk6QPTY
L'envoyé spécial d'une télévision d'Oklahoma débutera le compte-rendu du match entre le Thunder et les Nets de Brooklyn par cette précision inattendue: «La façon dont les fans new-yorkais ont reçu Oklahoma n'a pas laissé penser qu'il s'agissait de l'équipe adverse.» Russell Westbrook est le visiteur le plus encouragé. Le Barclays Center chante même à sa gloire peu de temps après le début du match.
Lorsque le meneur réussit son 33e triple-double de la saison 2017, les soutiens des Nets se lèvent et applaudissent. «C'était bruyant. Je pensais que quelque chose s'était passé, je me demandais pourquoi ils criaient si fort», témoignera Westbrook, incrédule et reconnaissant.
Auston Matthews avait tout prévu. En visite dans la patinoire des Sharks de San José pour le match des étoiles 2019, le prodige de Toronto fait apparaître un maillot de Patrick Marleau, alors pensionnaire de la franchise canadienne mais surtout idole absolue des Sharks, où il a évolué durant 22 ans.