L'ancien Bâlois Benjamin Kololli a été sous le feu des projecteurs mardi avec son nouveau club, le FC Sion, lors du derby du Rhône contre Servette. Il a d'abord égalisé à 2-2 sur penalty à la 85e minute, peu après son entrée en jeu. Quatre minutes plus tard, il a transformé un second penalty – avec une panenka – pour le 3-2. Mais dans les arrêts de jeu, c'est aussi lui qui a commis une faute de main offrant un penalty – converti – aux Servettiens pour le 3-3.
Trois implications pour le même homme dans des coups de pied arrêtés décisifs, en moins de dix minutes, ça fait beaucoup! Le 21 juillet dernier, Kololli était aussi à l'origine du premier des douze coups de pied arrêtés qui ont mené à un but du FC Bâle cette saison (statistique arrêtée à ce jeudi 6 février). Il avait botté un corner, qui avait abouti à un but de Thierno Barry contre Lausanne.
Car depuis son arrivée trois semaines plus tard, l'ex-international suisse est en charge de tous les coups de pied arrêtés du FC Bâle.
Et, grâce à son pied gauche magique, Shaqiri a fait en sorte que les balles arrêtées redeviennent une arme pour les Bâlois. Ses prouesses? Il a notamment transformé deux penalties en Super League, quatre de ses corners ont abouti à un but et contre Winterthour, «XS» en a même marqué un directement.
Son coup franc direct contre Servette a également trouvé le chemin des filets et il a aussi délivré plusieurs assists sur des coups francs indirects. La dernière fois, c'était dimanche au Letzigrund contre le FC Zurich, où Kevin Carlos a concrétisé de la tête pour le seul but de la rencontre.
Avec 12 goals, le FC Bâle est l'équipe de Super League qui a le plus marqué sur coups de pied arrêtés. Et, avant cette 22e journée, seuls Zurich (39%), Yverdon (32%) et Lucerne (26%) avaient un pourcentage de buts sur balles arrêtées plus élevé que le FCB.
Par rapport à la saison dernière, où les Rhénans n'avaient marqué que huit buts consécutifs à des balles arrêtées (17,7% du total de leurs goals), les pensionnaires du Parc Saint-Jacques se sont fortement améliorés dans cet exercice, souvent décisif pour gagner des matchs. Ils ne leur manque plus que quatre buts pour atteindre le niveau de la saison 2022/23, lors de laquelle ils avaient marqué 31,3% de leurs 51 goals sur balles arrêtées.
Fabio Celestini est forcément heureux de la statistique de son équipe, cette saison, sur les coups de pied arrêtés. «Nous essayons de nombreuses variantes et travaillons cet exercice à l'entraînement», précise le coach du FC Bâle, avant d'ajouter:
«XS» fait systématiquement des signes de la main à ses coéquipiers pour les informer des combinaisons. Une à deux fois par semaine, les Bâlois testent celles-ci à l'entraînement, en fonction de l'adversaire. Mais, au fil du match, il y a aussi parfois de l'improvisation.
«Le but de Philip Otele contre Sion n'a pas été travaillé», avoue Celestini en souriant. Le technicien enchaîne:
Et avec Shaqiri, le FCB dispose dans son équipe d'un joueur capable de reconnaître de telles situations et de trouver rapidement une solution.
L'efficacité retrouvée des balles arrêtées au FC Bâle est aussi due à ceux qui les convertissent. Avec l'attaquant Kevin Carlos, Xherdan Shaqiri a trouvé un coéquipier qui effectue les bonnes courses dans ces situations et qui dispose d'un très bon jeu de tête. Le défenseur Dominik Schmid est lui aussi régulièrement recherché et trouvé par Shaqiri.
Il reste quand même une marge de progression aux Bâlois sur balles arrêtées: le jeu de tête des grands défenseurs centraux. Seul Adrian Barisic a converti un coup franc indirect de Shaqiri de cette manière, face à YB.
Le numéro 26 du Parc Saint-Jacques le reconnaît: «Shaqiri apporte de bons ballons. Mais j'ai encore un grand potentiel de développement en ce qui concerne les balles arrêtées offensives». Le FC Lucerne, qui se déplace sur la pelouse du FCB ce jeudi soir (20h30), est prévenu.
Traduction et adaptation en français: Yoann Graber