La Super League affiche une affluence globale en nette augmentation cette saison, et l'une des explications se trouve du côté du Parc Saint-Jacques, et de ses tribunes garnies (+ 4'339 spectateurs en moyenne par rencontre). Il y avait eu lors du premier match à domicile de Xherdan Shaqiri, en août face à Yverdon, 10'157 spectateurs supplémentaires par rapport à la partie précédente, et le stade était à guichets fermés lors la suivante, contre le FC Zurich.
L'affluence au Joggeli a désormais naturellement diminué. Or en novembre 2024, on notait encore face à Servette et Winterthour une hausse de 1'594 et 998 spectateurs, en comparaison avec les mêmes rencontres disputées en avril et mars de la même année.
Les abonnés à Bâle sont également plus nombreux. Après plusieurs années à la baisse, 16'500 personnes disposent d'une carte cette saison, soit 1'000 de plus que lors de l'exercice 2023/2024.
«Même les Zurichois me trouvent sympathique. C'est assez spécial», avait déclaré Shaqiri dans l'émission «Sportpanorama» de la SRF peu après son retour en Super League. Il n'est donc pas étonnant de voir que le joueur aux 125 sélections gonfle aussi les affluences des stades adverses, lorsqu'il se déplace. Il y a certes le prestige du club rhénan et la venue en nombre des supporters Bâlois, mais on tient également à voir jouer le «Shaq» partout en Suisse.
Cet «effet Shaqiri» est également visible à la télévision. La chaîne payante Blue, qui diffuse tous les matchs de Super League, écrit suite à notre demande: «Nous sommes satisfaits de notre croissance cette saison. Les joueurs comme Shaqiri se reflètent dans nos chiffres». Blue ne désire cependant pas les communiquer, contrairement à la SRF, qui diffuse le match du samedi soir.
Avec Shaqiri sur le terrain, 120'000 personnes ont regardé cette saison FC Bâle-FC Zurich, 200'000 la partie face à YB et 147'000 celle contre GC. Lors du précédent exercice, le FCB n'avait jamais touché un nombre aussi important de téléspectateurs, idem lors du premier match de la saison, contre Lugano, quand Shaqiri n'avait pas encore signé au club.
Le jeu du FC Bâle est désormais adapté à celui de Xherdan Shaqiri. Fabio Celestini donne des libertés à sa star et a même transformé le 3-5-2 en 4-3-3, puis en 4-2-3-1, afin que Shaqiri puisse agir en électron libre. Et le meneur de jeu de 1m69 livre la marchandise. Avec six buts et neuf passes décisives, soit une moyenne d'un point par match, Shaqiri est le joueur le plus décisif du championnat, bien qu'il ait manqué les quatre premiers matchs.
Xherdan Shaqiri joue volontiers le rôle de «quarterback». Il redescend jusqu'au rond central pour adresser des ballons au-dessus de la défense ou des passes en profondeur. Et puisque ses ballons sont réceptionnés dans 65% des cas, le Bâlois crée énormément de danger (3,5 tirs par match), alors qu'il n'hésite pas non plus à prendre sa chance avec son pied gauche puissant (2,4 frappes).
20'000 maillots ont déjà été vendus par le FC Bâle cette saison, comme l'a indiqué à CH Media, groupe auquel watson appartient, le président du club David Degen. C'est un record absolu. Un chiffre presque trois plus important que celui de la saison 2023/2024.
Le retour de Shaqiri a fait à nouveau connaître le FC Bâle au-delà des frontières nationales. Et il semble que le joueur soit en mesure d'attirer les sponsors, notamment grâce aux innombrables interviews qu'il donne, et à sa visibilité dans la presse. L'ampleur du profit financier sera révélée dans quelques mois, lorsque le rapport de gestion sera rendu public. En 2023, le FC Bâle a encaissé 10,2 millions de francs grâce au sponsoring et 3,1 millions grâce au merchandising. Ces deux chiffres devraient être en augmentation prochainement.
Depuis le 16 août, le FC Bâle enregistre également une croissance supérieure à la moyenne sur les réseaux sociaux. Le nombre de ses abonnés Instagram a augmenté de 7,9% pour atteindre les 265'811 followers. Sur Tiktok, la croissance est de 29,3%, ce qui a permis au club de dépasser les 130'000 fans. Il y avait également une belle augmentation sur X, avant que certains utilisateurs ne décident de tourner le dos à la plateforme, pour les raisons que l'on connaît. Or grâce à Shaqiri, l'«effet Musk» a pu être amorti.