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Inter: Inzaghi a trouvé un moyen radical contre les expulsions

epa11127166 FC Inter's head coach Simone Inzaghi hug FC Inter's midfielder Nicolo Barella during the Italian Serie A soccer match between Fc Inter and Juventus at Giuseppe Meazza stadium in  ...
Image: EPA ANSA

Inzaghi a trouvé un moyen radical pour que l'Inter évite les cartons rouges

L'entraîneur du leader de Serie A fait tout pour que son équipe termine à onze. Et ça marche.
08.02.2024, 06:0108.02.2024, 09:09
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Aucun joueur de l'Inter Milan n'a été expulsé cette saison, que ce soit en championnat, en Ligue des champions, en Supercoupe d'Italie ou en Coupe. Les nerazzurri ont disputé 31 matchs et les ont tous terminés à onze. Une discipline qui porte le sceau d'un homme: Simone Inzaghi. Le coach intériste a en effet trouvé le moyen d'éviter à ses joueurs de prendre un carton rouge. Mais comment fait-il?

Eh bien, c'est très simple: il sort ceux qui sont déjà avertis! En novembre dernier, constatant l'habitude prise par le technicien de 47 ans, La Gazzetta dello Sport avait ironisé:

«Seule la passion d'Inzaghi pour le 3-5-2 est plus grande que l'intolérance de l'entraîneur aux cartons jaunes»

Le quotidien rose avait fait le calcul: mi-novembre, Inzaghi avait remplacé 60% des joueurs avertis (et ceux qui écopaient d'un carton ne restaient en moyenne que 16 minutes sur le terrain). La tendance s'est accélérée en 2024, puisque le technicien a sorti 75% des joueurs ayant reçu une biscotte cette année. Un chiffre qui aurait pu être plus important encore si Inzaghi avait été au bout de son raisonnement en rappelant par exemple Yann Sommer (averti à la 75e) sur le banc contre la Fiorentina, mais le Mister sait tout de même faire la part des choses.

Les traumatismes de 2019

La stratégie du Placentin (il est originaire de Plaisance) repose sur une vérité mathématique (jaune + jaune = rouge) dont il craint de subir les conséquences, mais pas seulement. D'abord, le coach sait très bien qu'un joueur averti est fragilisé, donc moins performant. Le footballeur sanctionné cogite davantage, hésite dans les duels et prend moins de risques. Ensuite, Inzaghi sait aussi qu'il possède un banc suffisamment fourni pour se permettre de changer n'importe quel élément sans affaiblir la force collective de son groupe.

Enfin, il y a peut-être une part d'irrationnel dans sa stratégie. Le media transalpin l'Ultimo Uomo estime en effet que «l'obsession du double jaune» affichée par le coach est née de deux traumatismes datant de 2019.

  1. Le 20 janvier de cette année, Inzaghi entraîne la Lazio, en déplacement à Naples. Menés 2-0, les Romains réduisent l'écart et poussent pour égaliser lorsqu'Acerbi est expulsé pour un second jaune. Le défenseur de la Lazio restait pourtant sur 149 apparitions consécutives. Si même un joueur aussi fiable que lui n'est pas à l'abri d'un double carton, alors personne ne l'est.
  2. Le 6 octobre, la Lazio est à Bologne. Le score est de 2-2, il reste une demi-heure de jeu lorsqu'Inzaghi s'apprête à sortir deux joueurs avertis. Trop tard: Lucas Leiva reçoit un deuxième jaune alors que son remplaçant était prêt à entrer sur la pelouse. Son coach jure qu'on ne l'y reprendra plus.

L'incrédulité des tifosi

À cette époque, Simone Inzaghi aimait déjà sortir les joueurs avertis. Il le reconnaissait parfois en conférence de presse, expliquant que tel ou tel remplacement avait été dicté par un carton jaune. Mais avec le temps, et les expériences accumulées, il est devenu de plus en plus coutumier du fait, parfois de façon caricaturale. Comme le 18 septembre 2022 contre l'Udinese, lorsqu'il sort Mkhitaryan et Bastoni à la 31e parce qu'ils ont écopé d'un carton jaune dans la première demi-heure de jeu!

De quoi susciter la colère de Bastoni (le défenseur avait été filmé donnant des coups de pieds dans une chaise après son changement) et l'incrédulité des tifosi. Les soutiens intéristes n'ont pas toujours compris l'habitude prise par leur coach, qu'ils qualifiaient de «jaunophobie» et assimilaient à un manque de flexibilité. Ils estimaient qu'on ne pouvait pas sortir un joueur au prétexte qu'il avait été sanctionné. Mais les résultats cette saison ont apaisé leurs craintes et ils n'ont jamais senti leur équipe en danger après un remplacement.

Simone Inzaghi a même donné des idées à d'autres techniciens, comme Primoz Gliha. Le sélectionneur du Kosovo a fait «une Inzaghi» contre la Suisse en novembre puisqu'à la mi-temps du match, il a sorti ses deux joueurs avertis (Bytyqi et Rashani). La mesure de précaution a permis aux Kosovars de rester à onze jusqu'au bout et d'accrocher le nul (1-1).

L'entraîneur de l'Inter Milan n'aurait pas fait mieux.

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