«Le football a finalement gagné!» Marco Schällibaum l'avoue sans détour: il a redouté que la Commission des licences ne ferme en seconde instance la porte de la Super League à Yverdon-Sport. «J'ai passé de bonnes vacances, mais il y avait toujours dans un coin de ma tête la crainte que la justice sportive ne soit pas respectée, dit-il. Vous savez, il y a eu des méchants dans cette histoire. Pas tout le monde n'a tenu à nous aider.»
Sans les nommer ouvertement, il est évident que le courroux de l'entraîneur d'Yverdon s'adresse au FC Sion, en premier lieu, et au Stade Lausanne-Ouchy également. Christian Constantin avait menacé de recourir aux tribunaux civils pour invalider la promotion des verts et blancs, qui n'auraient selon lui jamais dû obtenir leur licence en première instance puisqu'ils n'avaient pas de stade de remplacement valable.
Le SLO, quant à lui, n'aurait pas été favorable à ce que son rival cantonal évolue à la Pontaise durant les travaux d'aménagement du Stade municipal. Ce que le club lausannois dément formellement: «Yverdon n'a jamais effectué la moindre démarche auprès du SLO pour disputer des matchs à la Pontaise. Nous n'avons jamais eu de discussions dans ce sens avec personne, tout ceci est faux», nous affirme le Stade Lausanne-Ouchy.
C'est donc à Neuchâtel qu'YS débutera la saison à l'extérieur.
A quatre semaines de la reprise, Marco Schällibaum se retrouve devant un immense chantier. Dans l'attente de la vente du club qui devrait être officialisée ces prochains jours, Yverdon-Sport n'a encore enregistré aucun renfort pour compenser les neuf départs annoncés, notamment ceux du défenseur Sead Hajrovic et du demi Ali Kabacalman, deux pièces essentielles dans l'échiquier de Marco Schällibaum.
Annoncé à 5,7 millions de francs, le budget ne permettra toutefois aucune folie à moins que le nouveau propriétaire ne libère très vite des fonds. La priorité pour les deux Marco est sans doute de «blinder» le contrat de Brian Beyer dont les 8 buts inscrits en 2023 ont grandement contribué à la promotion. Le voir partir sous d'autres cieux ces prochaines semaines serait un très mauvais signal.
L'Alsacien et ses coéquipiers découvriront un nouveau monde dès le 23 juillet au Letzigrund face au FC Zurich. Hostile sans doute pour une équipe qui devra livrer ses six premiers matches hors de ses bases en raison des travaux d'aménagement opérés dans son stade. «Cela ne sert à rien de pleurer sur notre sort, lâche Marco Schällibaum. Notre calendrier ne doit pas être une excuse. De toute manière, toutes les rencontres sont difficiles pour une équipe qui vient de la Challenge League. Notre but est tracé: prendre le plus de points possible avant la première dans notre stade, le 24 septembre contre le FC Bâle.» (fxp-fr-sda-rtp/ats)