Nous avions quitté le stade Tour Eiffel – et son ambiance survoltée à chaque rencontre de beach-volley – sur la médaille de bronze de la paire helvétique Tanja Hüberli/Nina Brunner. L’enceinte a réouvert ses portes et accueille désormais les épreuves de cécifoot à l’occasion des Jeux paralympiques de Paris 2024.
Au pied de la Tour Eiffel, l’atmosphère est toujours aussi bouillante en soirée. Mais uniquement durant les temps morts et les différents arrêts de jeu. Il est en effet demandé aux spectateurs de se taire quand la partie est en cours, comme au tennis, afin que les joueurs – déficients visuels – puissent entendre le grelot à l’intérieur du ballon et les indications des gardiens, guides et autres membres du staff.
Le public parisien respecte à la lettre les directives, et cela ne l'empêche pas de célébrer l'événement en plein match. Lors de la rencontre entre la France et le Brésil lundi, ou encore à l'occasion de Turquie-Chine le même jour, des «olas» bruyantes débutées durant les pauses se sont poursuivies dans un silence de cathédrale dès que le jeu a repris. Cela a offert de délicieuses images, dans cette arena aussi splendide que bondée.
Le cécifoot n'est pas la seule discipline handisport qui requiert du silence. Le goalball – un mélange entre le handball, le bowling et le volley-ball – se joue toujours sans bruit.
Au total, neuf des 22 sports inscrits au programme des Jeux paralympiques de Paris 2024 sont ouverts aux déficients visuels. Mais tous ne se pratiquent pas dans le calme. Le 100 mètres T11 se courent par exemple sous les hourras du public, les athlètes étant dirigés sur la piste par leur guide.
(roc)