Steffen suspendu deux matchs ++ Zakaria blessé
Autobiographie: Björn Borg se livre
"J'avais honte comme un chien": le Suédois Björn Borg, icône du tennis dans les années 1970, se livre dans une autobiographie sur son addiction passée à la cocaïne et son cancer de la prostate.
Dans ses mémoires, intitulés "Hjärtslag" ("Heartbeats: a memoir", traduction anglaise), l'ancien joueur âgé de 69 ans révèle plusieurs années d'addiction et de lutte contre "ses démons", comme il les nomme. "La première fois que j'ai essayé la cocaïne, j'ai ressenti un coup de fouet aussi fort que ce que le tennis m'avait donné autrefois", écrit-il à propos de sa première prise, au début des années 1980, dans la mythique discothèque new-yorkaise Studio 54.
Ses pires années de dépendance se déroulent à Milan alors qu'il est marié à la chanteuse italienne Loredana Bertè. "Nous (lui et son ex-épouse ) avions de mauvaises fréquentations et (...) la drogue et les pilules (étaient) à portée de main, là, j'étais plongé dans les ténèbres les plus profondes", raconte-t-il.
Il révèle également dans son livre avoir eu un cancer de la prostate, découvert en septembre 2023. "Le risque de propagation existe, et c'est quelque chose avec lequel je vais devoir vivre pendant un certain temps, dans l'angoisse de savoir, tous les six mois, si le cancer a été détecté à temps", relate Björn Borg.
A Skavlan, il assure aujourd'hui bien se porter, et faire du sport tous les jours. "Je n'ai pas joué au tennis depuis six ans", admet-il toutefois. Borg a révolutionné le tennis en gagnant cinq fois Wimbledon et six fois Roland-Garros. Il a mis fin à sa carrière à l'âge de 26 ans en 1983.
"Il a renvoyé l'un de ses entraîneurs, son préparateur physique. Et ensuite, une fois que tout s'est calmé, il a repris ce même préparateur physique, je trouve ça très étrange. Je n'en sais pas plus", lâche-t-il.
Classement FIFA: la Suisse désormais 17e
La Suisse a gagné deux rangs dans le dernier classement FIFA. La sélection de Murat Yakin occupe désormais la 17e place. Elle a progressé avec ses succès contre le Kosovo et la Slovénie.
Les Suisses ont ainsi dépassé le Sénégal et le Japon pour être la dixième meilleure équipe européenne. Pour la première fois depuis juin 2014, l'Espagne figure en tête de la hiérarchie. L'Argentine, leader depuis avril 2023, recule au troisième rang derrière la France.
Lugano: Renato Steffen manquera deux matches
Renato Steffen (33 ans) a écopé de deux matches de suspension. L'attaquant de Lugano a été expulsé mercredi contre Lausanne-Sport (1-1) après un choc avec le gardien adverse.
Steffen a ensuite été évacué du terrain sur une civière, mais aucune information quant à une éventuelle blessure n'a été donnée. Le carton rouge lui a été brandi après examen des images par la VAR.
Monaco: Denis Zakaria blessé aux adducteurs
L'AS Monaco devra se passer des services de son capitaine Denis Zakaria durant plusieurs semaines. Le milieu international suisse souffre d'une blessure aux adducteurs.
Des examens complémentaires doivent encore être effectués, a indiqué l'entraîneur Adi Hütter lors de la conférence de presse avant le match contre le Club Bruges en Ligue des champions. "Je pense que Denis va manquer quelques semaines, voire un mois", a dit l'ancien entraîneur des Young Boys.
Zakaria (28 ans) risque donc aussi de ne pas être disponible pour le prochain rassemblement de l'équipe de Suisse. La sélection de Murat Yakin disputera ses deux prochains match de qualification de la Coupe du monde 2026 les 10 et 13 octobre, en Suède et en Slovénie.
Genève-Servette: se relever après une terrible claque
Genève a subi une défaite embarrassante 11-0 en National League mardi soir à Malley contre Lausanne. Un retour à la réalité pas forcément inutile après un début de championnat plutôt réussi.
Alors oui, le score fait tache. Prendre 11 buts dans une rencontre n'arrive pas très souvent. La dernière fois que Genève avait connu pareille débandade, c'était un soir d'octobre 2021 aux Vernets face à Ambri. Les Aigles avaient alors perdu 10-4. Pat Emond, coach à ce moment-là, avait encore tenu un mois avant d'être débarqué.
Entraîneur actuel, signé pour la saison en cours, Yorick Treille ne doit pas se sentir menacé après un tel match. Mais le manque de réaction de ses joueurs après quarante minutes interpelle. Alors que l'on imaginait les Aigles gagner en rugosité pour montrer un autre visage au cours des vingt dernières minutes, ceux-ci ont gardé leurs ailes bien fermées.
Au sortir d'une performance aussi insuffisante, les mots sont souvent très forts. Les superlatifs fleurissent rapidement. "Je pense que c'est le pire match de notre carrière à toute l'équipe, appuie Noah Rod. C'est inacceptable de se présenter comme ça. On doit se regarder dans le miroir après une telle claque. Si elle ne sert pas, je ne comprends plus rien. On était dégueulasse."
Le numéro 96 des Grenat ne s'est pas caché et n'a cherché aucune excuse: "On s'est dit les choses en face. Quand tu dois monter sur la glace qu'il y a 11-0 et encore dix minutes à jouer, ta fierté en prend un grand coup. C'est vraiment la honte de jouer un match et de perdre 11-0. Ca ne devrait pas arriver et tu t'en souviens. C'est pire que le 10-4 aux Vernets contre Ambri, là tu prends 11-0 dans un derby. Je pense que ce n'est jamais arrivé à quelqu'un de l'équipe."
Jeudi, déjà, avec un autre derby. A domicile cette fois et face à Fribourg. L'occasion d'oublier la mésaventure de mardi en appuyant sur le bouton reset. C'est aussi ça qui fait que les défaites, même très larges, se changent en péripéties lorsque l'on regarde une saison longue de 52 matches.
"On va reprendre ça à tête reposée, expliquait le coach à chaud au terme de la rencontre. On va se parler honnêtement, comme toujours. J'ai envie de dire que c'était insuffisant, mais c'est bien pire. Je n'ai pas les mots, c'est un naufrage collectif. Et quand c'est collectif, c'est le coach qui est le principal coupable. On va se regarder dans le miroir et aller de l'avant en se préparant pour le gros derby de jeudi soir contre Fribourg. Il n'y a rien de mieux pour se remettre dedans. On doit retrouver notre identité. Des fois, une bonne claque dans la gueule ça fait du bien pour se relever!"
Audrey Werro est un "diamant brut"
En 2001, André Bucher remportait l'or sur 800 m aux Championnats du monde d'Edmonton, au Canada. Vingt-quatre ans plus tard, Audrey Werro pourrait bien imiter son illustre prédécesseur à Tokyo.
Bucher était devenu le deuxième Suisse à remporter une médaille d'or dans des Mondiaux d'athlétisme après Werner Günthör. Ce Lucernois de 48 ans, père de quatre enfants, vit aujourd'hui dans le canton de Zurich et n'entretient plus que des contacts occasionnels avec le milieu de l'athlétisme suisse. Il a accepté de répondre aux questions de Keystone-ATS avant l'entrée en lice d'Audrey Werro aujourd'hui à 12h58.
André Bucher, comment analysez-vous la façon de courir d'Audrey Werro ?
"Audrey a une tendance naturelle à dicter les courses. Elle est prédestinée à être une coureuse de tête. Mais cela ne veut pas dire qu'elle ne peut pas briller dans une course plus tactique. Chacun a ses préférences. Audrey est certainement quelqu'un qui a envie de courir à l'avant."
Certains experts disent qu'elle a parfois du mal à se faire une place dans le peloton avec sa grande taille et sa longue foulée. Partagez-vous cet avis ?
"Elle a pu constater lors de centaines de courses qu'il y a des coureuses plus grandes et plus petites, certaines ayant des longues foulées et d'autres des plus courtes. C'est aussi difficile pour ses adversaires de courir avec quelqu'un comme elle qui a une très longue foulée. Je ne pense pas que cela irrite Audrey. Mais c'est certainement plus facile si la coureuse devant elle suit le même rythme. Je connais cela de mon temps avec les meneurs d'allure: une taille similaire fonctionne mieux."
"Ce serait une erreur de ma part de lui donner des conseils. Elle a déjà montré à maintes reprises ce dont elle est capable en compétition. Avec son nouveau statut, elle va toutefois ressentir davantage de pression. Il sera intéressant de voir comment elle la gère. Mais je ne m'inquiète pas. Au Weltklasse, elle a annoncé son record et est allée au bout de son ambition. C'était du grand spectacle."
Une course tactique en série ou en demi-finale ne la mettrait-elle pas inutilement en danger ?
"Dans les courses tactiques, il y a toujours des impondérables. Le peloton est serré, il y a des bousculades, on peut trébucher, on est bloqué ou on doit faire le tour par l'extérieur. Les courses tactiques comportent bien sûr plus de risques."
Alors pourquoi ne pas simplement courir en tête ?
"En tant que coureuse de tête, on a besoin de plus d'énergie, non pas à cause du manque de vent, mais d'un point de vue mental. En tant que poursuivante, on peut rouler avec, on ne doit s'occuper de rien, juste suivre le rythme. Quand Audrey court devant, elle doit vraiment toujours accélérer. D'un autre côté, être coureuse de tête présente aussi des avantages. La tactique est simple et permet d'imposer sa course à ses concurrentes."
"Tout d'abord, je veux saluer le niveau du 800 m féminin en Suisse. Il est en effet incroyable que des sélections pour les Championnats du monde soient nécessaires en Suisse. Et que les athlètes doivent ensuite courir sous les deux minutes pour y participer. J'ai toutes ces femmes sur mon radar depuis un certain temps déjà et je trouve que c'est une évolution très cool. Et pour répondre à votre question, Audrey m'est apparue très tôt comme un diamant brut."
Qu'entendez-vous par "diamant brut" ?
"J'ai vu Audrey courir quand elle était jeune et je me suis dit: +Elle a encore du potentiel, tout n'est pas encore en place, mais elle est déjà très, très rapide+. Elle a fait beaucoup de progrès au sein de la relève, même si son style n'était pas techniquement propre. Lorsque je l'ai vue au Weltklasse de Zurich, j'ai eu le sentiment qu'elle avait fait un grand pas en avant."
Ligue des champions: menu alléchant ce soir
La 1re journée de la Ligue des champions s'achève ce soir avec six nouvelles rencontres. Deux duels s'annoncent particulièrement alléchants: Manchester City - Naples et Newcastle - Barcelone.
Les Citizens de Pep Guardiola, auteurs d'un début mitigé en Premier League (2 succès, 2 défaites), auront fort à faire face aux champions d'Italie. Les joueurs d'Antonio Conte ont en effet remporté leurs trois premiers matches en Serie A.
Cette partie sera aussi marquée par le retour à l'Etihad de Kevin de Bruyne. Le Belge, longtemps le maître à jouer des Mancuniens, évolue dorénavant avec les Napolitains. Nul doute qu'il tiendra à briller face à ses anciens coéquipiers. Comme toujours, Manchester City comptera sur la force de frappe d'Erling Haaland.
Fabian Schär et Newcastle recevront pour leur part le FC Barcelone, l'un des favoris de la compétition. La mission semble difficile pour les Magpies, dont le début de saison n'a pas été exceptionnel (1 victoire, 2 nuls, 1 défaite). L'équipe d'Eddie Howe devra hausser son niveau face aux Catalans et leur impressionnante force offensive.
L'AS Monaco de Philipp Köhn et Denis Zakaria entamera sa campagne par un déplacement en Belgique sur la pelouse du Club Bruges. Le club de la Principauté devra se méfier de l'ancienne équipe d'Ardon Jashari. Eintracht Francfort, où Aurèle Amenda ne constitue pas un premier choix, accueillera pour sa part Galatasaray.
Tombeur du FC Bâle en play-off, le FC Copenhague sera aux prises à domicile avec Bayer Leverkusen. Enfin, Sporting Lisbonne accueillera Kairat Almaty, l'un des petits poucets de la compétition.
Ligue des champions: l'Inter de Sommer et Akanji s'impose
Après une défaite rocambolesque contre la Juventus (4-3), l'Inter Milan s'est remis à l'endroit en Ligue des champions. Le finaliste sortant s'est imposé 2-0 sur le terrain de l'Ajax Amsterdam.
Yann Sommer, l'ancien gardien de l'équipe de Suisse était bien présent devant le but nerazzurro après avoir été passablement critiquée pour sa performance lors du derby d'Italie. Il a livré la marchandise aux Pays-Bas, tout comme Manuel Akanji, qui ne disputait que son deuxième match sous le maillot de l'Inter.
Humiliés en finale de la dernière C1 par le Paris Saint-Germain (5-0), les Milanais peuvent remercier le duo Thuram - Calhanoglu pour cette entrée en matière réussie. Orphelin de Lautaro Martinez, ménagé, Marcus Thuram s'est en effet offert un doublé sur deux corners bien bottés par le maître à jouer turc de l'Inter (42e/47e).
Marquinhos (3e), en position d'avant-centre, et Kvicha Kvaratskhelia (39e), sur une action de grande classee (39e), ont mis les Parisiens sur orbite. Le penalty raté de Bradley Barcola avant le thé n'a pas porté préjudice aux hommes de Luis Enrique, ces derniers ajoutant deux buts en seconde période (51e Mendes, 91e Ramos).
L'un des deux chocs de la soirée, qui opposait le Bayern Munich à Chelsea, a tourné en faveur des Allemands (3-1). Un doublé de l'inévitable Harry Kane (27e sur penalty/63e) et un but contre son camp de Trevor Chalobah (20e) ont permis aux Bavarois de s'imposer devant leur public. La réduction du score rapide des Blues signée Cole Palmer (29e) n'a pas pas suffi aux vainqueurs de la Coupe du monde des clubs.
Un peu plus tôt, Paphos avait réussi un sacré exploit en tenant en échec l'Olympiakos (0-0) pour sa première en Ligue des champions. D'autant plus que les Chypriotes ont évolué à 10 pendant plus d'une heure à Athènes. Le Slavia Prague et les Norvégien de Bodo/Glimt se sont également quittés bons amis (2-2) en Tchéquie.
Servette enlève le derby du Rhône, Lausanne stoppe l'hémorragie
Servette tient enfin sa première victoire de la saison en Super League. Les Grenat ont remporté le derby du Rhône mercredi à Sion (2-0) grâce à un doublé de l'attaquant slovaque Samuel Mraz.
L'avant-centre de 28 ans a surgi en deuxième période pour transformer avec brio un bon centre de Lilian Njoh. On jouait alors la 59e minute et sa reprise en pleine lucarne était le premier tir cadré d'un derby bien plus animé dans les tribunes de Tourbillon que sur le pré.
Mraz, qui avait ouvert son compteur en championnat lors de la 1ère journée, s'est offert un doublé huit minutes plus tard, alors que Sion avait raté une belle occasion d'égaliser à la 61e. Le Slovaque a conclu un cafouillage dans la surface sédunoise et sa reprise de volée est passée entre les jambes d'Anthony Racioppi.
Le dernier rempart du FC Sion a bien maintenu son équipe en vie en détournant une tête de Yoan Séverin (76e), mais ses coéquipiers n'ont pas su répondre à des Grenat supérieurs. A confirmer, mais il semblerait que Servette ait enfin lancé sa saison.
La rencontre n'a pourtant pas débuté sous les meilleurs auspices pour le LS. Les Lausannois ont rapidement encaissé le 1-0 (13e Behrens) avant de voir leur milieu de terrain Jamie Roche sortir sur blessure (14e).
Revenus du vestiaire avec de meilleures intentions, les joueurs de Peter Zeidler ont égalisé grâce à Beyatt Lekoueiry (51e). Le jeune Mauritanien (20 ans) arrivé en février à Lausanne a marqué son premier but en Super League.
Le LS aura l'occasion de confirmer ce regain de confiance dimanche sur la pelouse du Concordia Bâle (1re ligue), en 16es de finale de la Coupe de Suisse. Le défi sera plus relevé pour Servette, qui se déplace samedi à Yverdon, alors que Sion se rend dans la capitale pour affronter le Pristina Berne (1re ligue).
Cherotich surprend Yavi et remporte le 3000 m steeple
La Kényane Faith Cherotich s'est imposée mercredi sur le 3000 m steeple des Mondiaux de Tokyo (8'51''59). Elle a battu sur le fil la championne olympique bahreïnie Winfred Yavi.
La course a été marquée par la lourde chute, après une barrière à 1000 m de l'arrivée, de l'Ougandaise Peruth Chemutai, sacrée aux Jeux de Tokyo en 2021, qui ne s'est pas relevée et qui a été évacuée sur une civière.
Le Portugais Isaac Nader a quant à lui été sacré champion du monde du 1500 m, coupant la ligne en 3'34''10 au bout du sprint. Le demi-fondeur de 26 ans a devancé le Britannique Jake Wightman (3'34''12) et le Kényan Reynold Cheruiyot (3'34''25).
Médaillé de bronze sur 100 m dimanche soir mais triple champion du monde du 200 m (2019, 2022 et 2023), Lyles est l'un des principaux favoris et l'a fait savoir en s'imposant logiquement dans sa série en 19''99. "Je savais que j'avais la course sous contrôle et j'ai décidé de ne pas trop forcer, car j'ai encore deux courses", a-t-il assuré.
Disqualifié pour un faux départ en finale du 100 m, le Botswanais Letsile Tebogo, champion olympique sur le demi-tour de piste l'été dernier, s'est rassuré en s'imposant sur sa course (20''18).
Le Jamaïcain Bryan Levell a signé le meilleur temps des séries (19''84), tandis que l'Australien de 17 ans Gout Gout, présenté comme un futur phénomène, connaîtra sa première demi-finale mondiale grâce à sa troisième place (20''23). Les demi-finales sont programmées jeudi avant la finale vendredi.
Chez les hommes, le champion du monde en titre Karsten Warholm a stoppé son effort après le dernier virage et finit 2e de sa série en 47''72. Les deux finales du 400 m haies sont programmées vendredi.
Perche: pas de médaille pour Angelica Moser
Grosse déception pour Angelica Moser aux Mondiaux de Tokyo. La championne d'Europe a échoué trois fois à 4m75 et a dit adieu à ses espoirs de médaille à la perche.
La Zurichoise avait pourtant bien entamé son concours. Elle avait franchi facilement des barres à 4m45 et 4m65 dès son premier essai. Mais la hauteur suivante lui a été fatale.
Le Genevois Timothé Muhmenthaler s'est qualifié de justesse pour les demi-finales du 200 m. Le champion d'Europe 2024 a pris la troisième place de sa série en 20''39.
Toujours sur le demi-tour, William Reais a terminé quatrième de sa série en 20''38 et a donc manqué la qualification directe pour les demi-finales. Mais son chrono lui a permis d'être parmi les six repêchés.
Sur la même distance, mais chez les femmes, Léonie Pointet a pour sa part été éliminée. Quatrième de sa série en 23''04, la Vaudoise n'a pas figuré parmi les six "lucky losers" au temps.
Kloten: plusieurs mois d'absence pour Ludovic Waeber
Kloten risque d'être privé de son gardien Ludovic Waeber jusqu'à la fin 2025. Le Fribourgeois s'est blessé à une épaule samedi à Genève. La durée de son absence est estimée entre deux et trois mois.
Directeur sportif des Aviateurs, Ricardo Schödler a exprimé sa tristesse. "C'est évidemment amer, Ludo avait très bien entamé la saison. Avec la forme qu'il tenait, il était l'un des meilleurs gardiens de la Ligue. Son indisponibilité va peser lourd", a-t-il dit.
Ludovic Waeber quittera Kloten au terme de la saison. Il s'est déjà engagé pour quatre saisons avec Fribourg-Gottéron.
Benfica Lisbonne: Bruno Lage limogé
Le Benfica Lisbonne a limogé son entraîneur portugais Bruno Lage. La décision a été prise au lendemain de la défaite du club 3-2 à domicile contre Qarabag en Ligue des champions.
D'après les médias locaux, la direction du club lisboète souhaite désormais embaucher le Portugais José Mourinho. Celui-ci a été remercié fin août par le club turc de Fenerbahçe après son élimination en barrages de Ligue des champions face au... Benfica.
"Nous venons de parvenir à un accord avec Bruno Lage, qui quitte ses fonctions d'entraîneur du Benfica aujourd'hui", a déclaré le président du club, l'ancien international portugais Rui Costa, lors d'une conférence de presse.
MLS: Inter Miami prend une petite revanche
Lionel Messi a marqué lors du succès 3-1 de l'Inter Miami face aux Seattle Sounders 3-1 en MLS. Les Floridiens ont ainsi pris une petite revanche après la finale de Leagues Cup perdue contre Seattle.
L'Argentin âgé de 38 ans s'est signalé avec une passe décisive pour son ancien compère de Barcelone Jordi Alba (12e) avant de marquer son 20e but de la saison en championnat à la 41e à la réception d'un centre d'Alba.
Les Sounders avaient remporté 3-0 face à l'Inter la finale de Leagues Cup le 31 août. Le match s'était achevé par une bagarre lors de laquelle Luis Suarez avait craché sur un membre du staff adverse.
Mondiaux de Tokyo: Ditaji Kambundji est entrée dans l'histoire
Ditaji Kambundji est devenue lundi à Tokyo la première Suissesse à remporter une médaille d'or aux Mondiaux d'athlétisme. Elle voulait battre son record, mais a finalement obtenu un sacre inattendu.
La Bernoise de 23 ans avait fait preuve d'une remarquable constance les semaines précédant le point culminant de la saison au Japon. Troisième à Athletissima (12''59 sous la pluie), deuxième au Weltklasse (12''40, son record de Suisse égalé), Ditaji Kambundji semblait plus que prête à abaisser pour de bon sa marque référence.
Mais qu'elle l'améliore de seize centièmes pour décrocher le titre mondial, cela, rares sont ceux à l'avoir prédit. Dans le programme de présentation de World Athletics, la Suissesse n'était d'ailleurs même pas mentionnée parmi les favorites. Sa meilleure performance de la saison ne la plaçait qu'au 10e rang de la hiérarchie mondiale.
Ditaji Kambundji pensait vraiment que la course parfaite se produirait cette saison, d'autant plus qu'elle avait déjà montré l'exemple avant le début des compétitions en plein air. En mars, elle a égalé le record d'Europe en salle du 60 m haies (7''67) à l'occasion des championnats d'Europe d'Apeldoorn, remportant au passage une médaille d'or.
Son début d'été a ensuite été marqué par un haut niveau de performance, mais son record de Suisse établi en juin 2024 aux Européens de Rome (médaille d'argent) ne tombait pas. Elle tournait autour (12''43 à Monaco le 11 juillet, 12''49 à Lucerne le 15, 12''52 à Berlin le 27) avant de l'égaler à Zurich. Et de finalement le pulvériser à Tokyo, au moment opportun.
Ces trois dernières années, la hurdleuse a développé une certaine forme de stabilité dans sa technique. On ne voit plus le côté "tout ou rien" avec lequel elle était parfois associée dans sa jeunesse. Elle ne fait qu'améliorer sa vitesse de base et les détails les plus spécifiques sont constamment peaufinés.
Mais pour Ditaji Kambundji, une deuxième approche, moins scientifique, est tout aussi importante. "A l'entraînement, on parle beaucoup de +flow+, de ressenti. Quand ça marche, ça marche. On met l'accent sur les sensations, la manière de franchir les haies", explique-t-elle.
De la fierté, par contre, Ditaji Kambundji peut légitimement en ressentir. Sa performance sensationnelle au Japon la hisse au panthéon d'une discipline à la densité folle ces dernières saisons. Son chrono de 12''24 constitue la septième marque de tous les temps.
"C'est probablement LA plus grosse performance de l'athlétisme suisse. Enorme!", a applaudi le Fribourgeois Laurent Meuwly. L'ancien entraîneur de Lea Sprunger a presque raison: seuls les 22m75 de Werner Günthor au poids (1285 points) "valent" plus que les 12''24 de Kambundji (1255), selon la tabelle de World Athletics.
Mais en devenant la première Suissesse à décrocher l'or mondial, qui plus est dans une discipline de sprint, l'époustouflante Bernoise a sans nul doute marqué l'histoire du sport helvétique. "On ne saurait trop souligner l'importance de tout cela", résume Philipp Bandi, le directeur technique de Swiss Athletics.