Sport
Suisse alémanique

La Suisse franchit un cap dans la course aux JO 2038

Switzerland at opening ceremony at 2018 Pyeongchang winter olympics at Pyeongchang olympic stadium, Pyeongchang, South Korea. February 09, 2018. (Photo by Ulrik Pedersen/NurPhoto via Getty Images)
Les Jeux olympiques pourraient bientôt avoir lieu en Suisse.Image: NurPhoto

La Suisse franchit un cap important dans la course aux JO

L’association suisse de candidature poursuit ses efforts pour organiser les Jeux olympiques. Une étape supplémentaire vient d'être franchie. Le temps presse.
30.09.2025, 18:5630.09.2025, 18:56
Rainer Sommerhalder

C’est une offre alléchante avec une date limite incontournable. Le Comité international olympique accorde à la Suisse l’exclusivité, jusqu’à fin 2027, pour élaborer un projet olympique convaincant en vue des Jeux d’hiver 2038. Passé ce délai, le CIO rouvrira la compétition pour l’organisation de ce méga-événement.

Pour profiter de cette opportunité historique et sans doute unique dans l’histoire du mouvement olympique – celle d’un « dialogue privilégié » –, le calendrier est pour le moins ambitieux, surtout au regard des processus politiques en Suisse. Pour obtenir la garantie du CIO, la Suisse devra déposer son engagement définitif à organiser les Jeux olympiques et paralympiques 2038 dès le printemps 2027 à Lausanne. En effet, dans deux ans, le CIO ne prévoit qu’une seule session au premier semestre, et c’est elle qui attribuera les Jeux.

Un coup dur mais des progrès

La pression de temps et de travail sur les membres de l’association suisse de candidature est énorme, d’autant plus qu’ils ont récemment dû encaisser le départ du moteur olympique Urs Lehmann. Sous la direction de Ruth Wipfli Steinegger, vice-présidente de Swiss Olympic, un engagement total est exigé pour tenir ce calendrier extrêmement ambitieux.

Fin septembre, deux rendez-vous importants figuraient en bonne place à l’agenda. Lundi matin, à Macolin, s’est tenu le premier grand point d’information sur l’avancement du projet depuis onze mois. Autour de la table étaient réunis la quasi-totalité de l’association de candidature, la direction du CIO et l’Office fédéral du sport, ainsi que les représentants des dix cantons impliqués et des quatorze sites pressentis pour accueillir les compétitions olympiques.

Le calendrier prévoit que le dossier de planification soit transmis à la Confédération d’ici ce mardi. Sur cette base, le Conseil fédéral préparera son rapport de principe et de planification à l’intention du Parlement. Le Conseil national et le Conseil des Etats devraient débattre des projets olympiques à l’automne 2026.

Pour ou contre les JO en Suisse?
Au total, 721 personnes ont participé à ce sondage.

Ruth Wipfli Steinegger confirme que les documents ont bien été remis dans les délais, le 30 septembre, à l’Office fédéral du sport. L’avocate uranaise tire un bilan positif de la séance d’information du lundi. Celle-ci visait d’une part à partager des informations, et d’autre part à offrir l’occasion de poser des questions.

«Le projet olympique plaît et il est accepté par les cantons et les communes. Le concept décentralisé et innovant suscite un accueil très favorable»
Ruth Wipfli Steinegger, vice-Présidente de Swiss Olympic et co-présidente de l'Association Switzerland 2038.
Michel Brand, Verwaltungsratsvizepraesident, links, und Ruth Wipfli-Steinegger, Verwaltungsratspraesidentin der Swiss Open Gstaad, von links, sprechen an einer Medienkonferenz, am Sonntag, 24. Juli 20 ...
Ruth Wipfli Steinegger.Image: KEYSTONE

Les principales interrogations concernent désormais le processus politique à venir et la répartition des coûts. Pour le budget opérationnel, les organisateurs comptent sur une contribution de 60 millions de francs de la part des cantons. Actuellement, on vérifie si cette somme peut être couverte par le bénéfice net des fonds de loterie. Pour pouvoir en retirer cinq millions par an entre 2027 et 2038, il faudra toutefois adapter le règlement de la fondation.

Les discussions portent également sur la répartition des coûts liés à la sécurité. Il est notamment question de renoncer à la facturation des interventions policières inter-cantonales entre les cantons. Le concept de sécurité, y compris les modalités de financement, figure à l’ordre du jour de la Conférence des gouvernements cantonaux (CdC) en décembre.

Il y a encore du boulot

Même si ces deux rendez-vous à l’agenda sont désormais derrière elle, l’association olympique n’est pas au bout de ses efforts. L’un des défis reste la volonté de financer cet immense événement essentiellement grâce à des fonds privés. «Nous devons prouver dans les prochaines semaines que nous y parviendrons», déclare Ruth Wipfli Steinegger. Les prochains jalons sur la route de ce projet du siècle sont donc d’ores et déjà fixés.

(jcz/riz/aargauerzeitung.ch)

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