Depuis quelques années, beaucoup de joueuses et joueurs étrangers se plaignent de l'ambiance hostile venant des tribunes de Roland-Garros, spécialement lorsqu'elles/ils affrontent un adversaire français. «Quelques personnes dépassent concrètement la limite, a admis Amélie Mauresmo», directrice du tournoi, dans L'Equipe. «Ce que je veux rappeler, c'est qu'on est heureux de voir de l'ambiance et des émotions, que les spectateurs soient au rendez-vous. En revanche, on sera intransigeants sur le respect des joueurs et du jeu.»
Pour éviter les débordements, la direction du tournoi a décidé de nommer des arbitres expérimentés «sur les matchs un peu chauds». Les hommes de lois doivent être en mesure de tenir à la fois leur match et le public. «S'il y a le moindre comportement qui passe au-delà de la limite, ça sera la sortie», prévient Amélie Mauresmo dans la presse française.
Le Grand Chelem parisien a pris une autre mesure: autorisé jusqu'ici dans les tribunes, l'alcool est désormais interdit.
Rappelons que mercredi soir, Iga Swiatek a sermonné le public parisien pour son comportement. «Je vous demande de crier entre les échanges, mais pas pendant s'il vous plaît, a-t-elle déclaré. Pour nous, c'est sérieux ce qui se joue.» La numéro un mondial avait reçu en retour des applaudissements, mais aussi des huées. «J'espère que vous continuerez à m'aimer bien quand même parce que parfois, quand les Français n'aiment pas un joueur, il sifflent beaucoup et moi, j'adore jouer à Paris.»
Le Belge David Goffin a également eu quelques soucis avec les spectateurs parisiens, mardi, après sa victoire contre le Français Giovanni Mpetshi Perricard au 1er tour. Chahuté durant la partie, l'ancien numéro 7 mondial a eu un geste provocateur en se tenant l'oreille juste après sa balle de match victorieuse.
(jcz)