Quel tennisman amateur n'a jamais imité les intonations d'un arbitre du circuit professionnel qui annonce le score, demande le silence aux spectateurs ou indique le serveur?
Oui, en tennis, les arbitres de chaise sont surtout repérés par leur voix. Contrairement au football par exemple, on ne se souvient pas de quel officiel a dirigé telle finale mythique de Grand Chelem. Tout simplement parce qu'on voit très peu les arbitres, qui restent la grande majorité du temps perchés sur leur chaise. Par contre, on les entend très bien, que ce soit dans le stade ou derrière notre TV.
Conséquence: dans cet environnement feutré, les arbitres se font davantage entendre que dans d'autres disciplines. Et parfois, leur manière d'annoncer les scores – souvent très reconnaissable d'un officiel à l'autre – participe à la dramaturgie d'un match.
C'est en tout cas ce qu'a ressenti l'Australien Thanasi Kokkinakis, comme l'a relevé le site spécialisé Tennis Temple. La semaine dernière, dans une interview sous forme de discussion autour d'une table avec Dominic Thiem et Denis Shapovalov, l'actuel 77e mondial a raconté à quel point certaines annonces de Mohammed Lahyani (58 ans) – célèbre arbitre suédois – le perturbent:
De quoi ajouter de la pression au tennisman dans ces moments critiques. Et on sait que la nervosité n'amène généralement rien de bien...
Thanasi Kokkinakis (28 ans) ne pourra toutefois pas utiliser cette excuse pour justifier son absence de grosses perfs' en Grand Chelem. Jusqu'à présent, le natif d'Adelaide n'a pas fait mieux, en simple, qu'un 16e de finale (en 2015, 2023 et 2024 à Roland-Garros).
L'ancien grand espoir du tennis australien, qui n'a jamais réussi à exploiter tout son potentiel, compte toutefois un titre sur le circuit ATP, à Adelaide en 2022. Cette fois-ci, il avait sans doute réussi à boucher ses oreilles.