Deux autogoals en deux jours. Après le Suisse Fabian Schär contre l'Ecosse mercredi, c'est l'Italien Riccardo Calafiori qui a propulsé le ballon dans ses propres filets jeudi face à l'Espagne à la 55e minute. Une bourde lourde de conséquences, puisqu'elle a offert la victoire aux Espagnols (1-0) dans ce choc du groupe B.
Même si le défenseur transalpin – qui a poussé le cuir avec son genou dans son propre goal en voulant intervenir sur un centre tendu de Nico Williams – s'est montré maladroit, il n'est de loin pas le seul responsable de cette défaite. Son équipe a beaucoup trop subi face à des Ibères inspirés et entreprenants. Des stats? 20 tirs à 4, 59 attaques à 23 et 57% de possession contre 43.
Alors, à force de dominer pareillement, de mettre constamment la défense adverse sous pression, on se crée des situations dangereuses et on pousse l'adversaire à la faute, comme le pauvre Calafiori sur son autogoal. Le consultant de la RTS, Pablo Iglesias, appuyait ce constat en décortiquant cette action:
Sans compter que tout va très vite sur cette séquence qui part d'un centre puissant de Nico Williams, avec plusieurs gestes qui ont pu induire en erreur Riccardo Calafiori dans l'estimation de la trajectoire. «Il y a une déviation de la tête de Morata et la main de Donnarumma, et Calafiori entame déjà sa course», poursuit Pablo Iglesias.
Le défenseur central de Bologne (ex-FC Bâle) et ses compatriotes auront l'occasion de se rattraper lundi face à la Croatie. Deuxièmes du groupe avec 3 points en deux matchs, les champions d'Europe en titre sont bien placés pour une qualification en huitièmes de finale.
Un billet pour les huitièmes de finale que les Espagnols ont d'ores et déjà validé, eux qui comptent désormais 6 points en deux rencontres. Ils ont rejoint l'Allemagne, qualifiée mercredi après son succès 2-0 contre la Hongrie. (yog)