Le tournoi de Gstaad a réalisé un gros coup: il a annoncé, ce lundi, la venue d'Alexander Zverev pour son édition 2025 (12 au 20 juillet).
L'Allemand (27 ans) est l'actuel deuxième joueur mondial et sort d'une superbe année 2024: il a remporté les Masters 1000 de Rome et Paris-Bercy, a été finaliste à Roland-Garros et demi-finaliste lors du récent Masters de fin de saison.
Outre Zverev, l'événement de l'Oberland bernois a confirmé deux autres têtes d'affiche: le Norvégien Casper Ruud (ATP 6, vainqueur à Gstaad en 2021 et 2022) et la superstar locale Stan Wawrinka (lauréat de trois titres du Grand Chelem).
Avoir réussi à signer Alexander Zverev est une véritable perf' pour Gstaad, qui n'est «qu»'un tournoi ATP 250 (la catégorie la plus basse du circuit principal).
Du coup, beaucoup de tennismen avec des ambitions pour le Grand Chelem new-yorkais privilégient, logiquement, celle-ci. Mais pas Zverev cette année, donc.
«On voulait déjà le faire venir l'année passée», explique Jean-François Collet, directeur du Swiss Open Gstaad. «Mais il y avait l'ATP 500 de Hambourg en même temps. En tant qu'Allemand, il a logiquement privilégié celui-ci».
Mais en 2025, les tournois hambourgeois et bernois n'ont pas lieu en même temps. Alors Jean-François Collet a très vite pris son téléphone – «plus tôt que ce que je fais d'habitude» – pour contacter l'agent du numéro 2 mondial.
Et alors, qu'est-ce qu'on met en avant pour faire venir une star de la trempe de Zverev à Gstaad: les paysages, le confort des hôtels, la qualité de la terre battue? Au bout du fil, «Jeff» Collet rigole et coupe court.
Car oui, pour attirer les vedettes de la raquette, les tournois doivent casser la tirelire, histoire de leur offrir des primes, indépendantes du prize money. Et pour Zverev, c'est beaucoup plus d'argent que les autres joueurs? «Oui», confirme le directeur du tournoi bernois, qui n'a toutefois pas voulu révéler le montant.
Il espère évidemment un retour sur investissement grâce à la billetterie.
Les suiveurs assidus du tennis auront constaté que le plateau du Swiss Open Gstaad est plus clinquant depuis quelques éditions qu'il ne l'était à la fin des années 2010. En juillet dernier, les organisateurs avaient par exemple réussi à faire venir une autre star du circuit, le Grec Stefanos Tsitsipas. «On a désormais un plus gros budget pour attirer des top joueurs, grâce notamment au soutien accru de la commune de Saanen», confie Jean-François Collet.
Pour Alexander Zverev, ce sera donc une première dans l'Oberland bernois. «On aime bien amener des nouveautés», poursuit le boss du tournoi. Et pour y arriver, il faut forcément tenter.
Pour, qui sait, tisser un lien fort avec ce village alpin et participer régulièrement à son tournoi de tennis.
Casper Ruud semble en tout cas apprécier Gstaad, où il sera de retour. Il a signé pour les éditions 2025 et 2026 et est le seul tennisman à bénéficier d'un contrat pour deux ans. Le Norvégien a disputé les deux dernières éditions de Bastad, qui se joue en même temps, mais «Jeff» Collet et son équipe «ont réussi à piquer» le numéro 6 mondial au tournoi suédois.
«Ça n'allait pas de soi, car il a beaucoup de sponsors en Scandinavie. Mais, quand j'ai vu qu'il a perdu dès son 1er tour là-bas cette année, j'ai appelé son agent pour lui dire: "Il faut que Casper vienne jouer là où il gagne"», sourit le Vaudois.
Mais pour s'offrir un troisième sacre à Gstaad en juillet prochain, le Norvégien, en concurrence avec Zverev et Wawrinka, sans parler des talentueux «viennent-ensuite», devra batailler dur.