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Elisabeth Gerritzen, la skieuse de l'Xtreme qui avait peur de tout

Elisabeth Gerritzen from Switzerland competes to win the women's ski event and overall FWT women's ski ranking during the Verbier Xtreme Freeride World Tour (FWT) finals on the "Bec des ...
Elisabeth Gerritzen a dompté l'effrayant Bec des Rosses.Image: KEYSTONE

Elisabeth Gerritzen, la casse-cou qui avait peur de tout

L'étudiante en droit a remporté son deuxième Xtreme de Verbier et, plus miraculeusement, le titre mondial de ski freeride. Elle se dit rongée par le stress, prise de vertige en montagne, sans aucune confiance en elle.
23.03.2021, 15:2823.03.2021, 17:58
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Il y avait trop de neige soufflée au sommet du Bec des Rosses, mardi, pour y planter des carres, et donc un portillon de départ. Partie quelques mètres plus bas, Elisabeth Gerritzen a évité l'ascension sur l'arête qui, en 2018, pour son premier Xtreme, lui avait donné le vertige, carrément fichu la frousse. Car, oui, la meilleure freerideuse du monde a le vertige...

De bon matin, l'étudiante en droit de 25 ans a triomphé pour la deuxième fois à Verbier – après 2019. Puisqu'elle n'a «aucune confiance en elle», la Lausannoise a rendu hommage à sa famille, ses amis, et à tous les autres. Car la nouvelle championne du monde de freeride (avec 27 620 points au total, soit... vingt d'avance sur sa dauphine!), la fille qui saute des rochers sur une pente à l'équerre, n'a aucune confiance en elle.

Dans ce monde de fausse coolitude et de parfaite exactitude, Elisabeth Gerritzen avoue un rapport ambigu à la compétition, une sublimation de la souffrance et de la joie. Le journal Le Temps l'a surprise en peau de phoque, dimanche dernier, en train de fuir le stress de l'avant-veille et ces maux tabous que l'on garde pour soi: «Insomnies, nausée, jambes tremblantes, nœud à l’estomac.»

En larmes, la skieuse de l'Xtreme a fêté son double sacre avec un parent sous chaque bras, puis avec ses amies militantes (écologie, égalité des sexes).

On n'a pas fini de la voir vibrionner, encore moins de l'entendre vitupérer car, pour Elisabeth Gerritzen, la casse-cou qui a peur de tout, il en va des pentes comme des prises de position: elle les aime engagées. Extrait:

«Le fait de nous imposer un départ sur une cime moins raide et moins haute que les garçons est très paternaliste. Cette décision vient de trois hommes de 50 ans qui semblent ignorer que nous, les femmes, sommes des adultes responsables»
Dans Le Temps au sujet des éditions précédentes de l'Xtrême

Et pour rêver à des plaisirs défendus...

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Xtreme de Verbier
Kristofer Turdell (Norvège)
source: keystone / valentin flauraud
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