Le comportement lamentable de Sakari Manninen envers un juge de ligne, mercredi soir à Zoug, a été largement commenté ces dernières heures dans la presse helvétique. Le Matin estime par exemple que le top-scorer genevois «a souillé l'image de son sport». Or son geste, certes inadmissible, semble presque bénin à côté de ce qu'il s'est produit dimanche dans l'Hexagone.
La partie opposait Cergy-Pontoise à Grenoble dans le cadre du championnat de France espoirs, et elle a dégénéré suite au tir au but complètement manqué d'un joueur isérois, action ayant par ailleurs donné la victoire à Cergy. Les deux équipes au grand complet se sont alors empoignées et les arbitres ont eu toutes les peines du monde à séparer les principaux protagonistes.
Le calme retrouvé, un joueur de l'équipe locale, semble-t-il exclu, a fait son retour sur la glace, dans l'idée de discuter, voire d'en découdre avec le directeur de jeu. Or quand ce dernier s'est approché de lui pour lui indiquer la direction du vestiaire, le Francilien l'a violemment saisi puis projeté au sol. Deux espoirs de Cergy et les deux autres arbitres de la rencontre sont intervenus pour maîtriser le jeune homme pris de rage.
La Fédération française de hockey sur glace (FFHG) a très vite réagi à cette agression. «La commission des infractions aux règles du jeu a estimé qu’une instruction était nécessaire et s’est donc dessaisie du dossier au profit de la commission disciplinaire de première instance, tel que prévu par les règlements de la FFHG», a-t-elle écrit dans un communiqué.
Le jeune hockeyeur n'échappera pas à une sanction que l'on souhaite exemplaire. Les cinq à dix matchs de suspension, que peuvent craindre Sakari Manninen et Genève-Servette, seront à n'en pas douter largement inférieurs à ce qui attend le Francilien.
(roc)