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Paris 2024

Paris 2024: Sounkamba Sylla troque le voile contre la casquette

Sounkamba Sylla a été contrainte de porter une casquette lors des derniers Championnats d'Europe d'athlétisme.
Sounkamba Sylla a été contrainte de porter une casquette lors des derniers Championnats d'Europe d'athlétisme.

Cette athlète aux JO portera une casquette contre sa volonté

La sprinteuse française Sounkamba Sylla sera obligée de porter un couvre-chef particulier aux Jeux olympiques. Et ça n'a rien à voir avec le soleil.
22.07.2024, 05:5104.12.2024, 14:18
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La Française Sounkamba Sylla (26 ans) portait un accessoire inhabituel pour une sprinteuse, lors des derniers Championnats d'Europe d'athlétisme à Rome en juin: une casquette. Et ce n'était pas pour protéger sa tête du soleil.

Non, si la spécialiste du 400 mètres arborait ce couvre-chef, c'est pour une raison religieuse. Il s'agit d'une «solution trouvée avec la Fédération et le ministère des Sports pour résoudre un conflit autour du port du voile», explique RMC Sport. Habituellement, la native de Laval – de confession musulmane – porte un voile en compétition. Mais voilà, le ministère des Sports a fait pression pour qu'elle y renonce. Elle a donc accepté le compromis de la casquette.

Avant cette année, Sounkamba Sylla courait avec un voile, ce qui n'était pas du goût du ministère des Sports.
Avant cette année, Sounkamba Sylla courait avec un voile, ce qui n'était pas du goût du ministère des Sports. image: capture d'écran x

Pour bannir le foulard islamique chez les athlètes françaises, la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, a mis en avant son «attachement à un régime de laïcité strict» et «l'interdiction de toute forme de prosélytisme».

Ces Championnats d'Europe d'athlétisme ont fait office de répétition générale puisqu'aucune membre de la délégation française aux JO de Paris (26 juillet au 11 août) ne sera autorisée à porter le voile.

Sounkamba Sylla, qui sera alignée sur les relais 4x400 mètres mixte et féminin, devra donc à nouveau couvrir ses cheveux avec une casquette.

Contradiction avec les règlements internationaux

Pourtant, la fédération internationale d'athlétisme (World Athletics) autorise le port du voile. C'est aussi le cas d'autres sports, par exemple le football, le tennis ou le rugby.

Le Comité international olympique (CIO) n'émet, lui non plus, aucune interdiction du foulard islamique et se plie aux règles propres à chaque discipline. Et même en France, «la loi n'interdit pas explicitement le port du voile», rappelle Franceinfo. Ce média précise:

«Il existe bien une "obligation de neutralité religieuse" dans les textes, mais elle ne s'applique qu'aux agents de la fonction publique. Or, les fédérations sportives sont des organismes privés. Face à ce vide juridique, chaque fédération sportive s'organise de son côté et en France, les positions varient.»

Mais aux JO de Paris, aucune athlète représentant la France ne pourra porter de voile, peu importe la discipline, puisque ce sont les instructions du ministère des Sports qui font foi. Celui-ci n'a toutefois pas le pouvoir d'imposer aux autres nations cette obligation.

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