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Novak Djokovic a dû attendre de perdre pour être aimé du public

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Le numéro un mondial en larmes face au public de l'US Open, après sa défaite en finale contre Medvedev. Image: Keystone

Novak Djokovic a dû attendre de perdre pour être aimé du public

Le Serbe a vécu la pire défaite de sa carrière, la nuit dernière en finale de l'US Open contre Daniil Medvedev (6-4 6-4 6-4), mais il a enfin obtenu l'amour et la reconnaissance d'un public qu'il a passé sa vie à tenter de séduire. «L'amour des spectateurs, leur soutien, je m'en rappellerai toute ma vie», a-t-il remercié.
13.09.2021, 08:0213.09.2021, 10:22
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Novak Djokovic a pleuré après sa défaite en trois sets en finale de l'US Open contre Daniil Medevev, et ce n'était pas seulement parce que le Russe venait de le priver d'un double exploit: réussir le Grand Chelem calendaire et devancer Federer et Nadal au nombre de Majeurs remportés (21).

Non, si le No 1 mondial n'a pu retenir ses larmes, c'est surtout parce qu'il a ressenti pour la première fois quelque chose qui lui a toujours échappé, et dont le manque l'a toujours affecté: l'amour du public. «Tout ce qu’il a toujours voulu un peu forcer en gagnant, il l’obtient finalement en perdant le match de sa vie», a d'ailleurs remarqué Laurent Salvaudon (RMC Sport) sur Twitter.

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Image: Keystone

Novak Djokovic, bien sûr, avait déjà eu droit à quelques élans d'affection du public par le passé, mais c'était souvent après les matches (comme en finale de Roland 2015 contre Stan) et jamais pendant, et jamais non plus avec une telle ferveur.

Dimanche à New York, des «Nole», «Nole» descendaient des tribunes lors du premier set déjà, et ça a duré toute la partie. La foule lui était tellement acquise qu'elle a même perturbé le service de Daniil Medvedev en applaudissant certaines de ses erreurs.

Ovationné au dernier changement de côté, le Serbe a fini par craquer sur sa chaise. Il s'est caché derrière sa serviette et a fondu en larmes.

«Djoko» a découvert l'amour du public dimanche et il en a été tout retourné.

«C'était magique»

«J'ai senti quelque chose que je n'avais jamais senti ici à New York. La foule m'a fait sentir quelque chose de vraiment spécial. J'étais surpris, je ne m'y attendais pas. Leur amour, leur soutien, je m'en rappellerai toute ma vie. L'énergie était tellement forte, c'était aussi fort que de gagner 21 Majeurs. Ils m'ont touché au coeur. Au final, en tant qu'athlète professionnel, tu veux gagner. Mais tu veux aussi avoir cette connexion avec les gens. C'était magique.»
Novak Djokovic en conférence de presse

Journaliste et commentateur, Cédric Drouet s'attend à ce qu'il y ait «un avant et un après New York» pour Djokovic (34 ans). «Je dis depuis longtemps qu'il deviendra populaire quand il commencera à vieillir et à perdre.» En sport, les mythes se forgent aussi dans les grandes défaites.

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