Il n'a pas fallu attendre longtemps sur le Tour de France pour que la première polémique éclate. Elle a fait suite à une scène impliquant la star belge, Remco Evenepoel, samedi après la première étape à Lille.
Une vidéo publiée sur Instagram par le compte «cyclingnews_feed» montre le leader de l'équipe Soudal Quick-Step snober un jeune fan qui lui demandait un autographe, près du bus de la formation. Evenepoel, encore sur son vélo, fait même au garçon un geste sec de la main, pour lui faire comprendre qu'il doit s'écarter de son chemin.
Juste avant, le cycliste de 25 ans avait fait part de sa colère à cause des 39 secondes qu'il a concédées – «stupidement», selon ses mots – sur les deux grands favoris de ce Tour de France, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. En rejoignant le bus de son équipe, il n'avait apparemment toujours pas décoléré...
De nombreux internautes se sont scandalisés après le refus d'Evenepoel de signer cet autographe au jeune fan. Sur les réseaux sociaux, le Belge a été traité de «mauvais perdant» ou encore de «plus arrogant et plus égocentrique des coureurs du peloton», et son comportement qualifié de «honte», comme le fait savoir RMC Sport.
Ces attaques ont apparemment mis hors de lui le cycliste belge, qui a répliqué en commentant la publication Instagram de «cyclingnews_feed». Il s'est emporté sur son clavier, en tapant en majuscules:
Car oui, Evenepoel a pris du temps pour ses fans devant le bus, après sa douche. On ne sait toutefois pas si le garçon à qui il avait refusé l'autographe, dans un premier temps, était toujours parmi eux... Toujours est-il que le coureur de la Soudal Quick-Step a tenu à remettre les pendules à l'heure sur Instagram, où il a publié une vidéo en story où on le voit signer des autographes à plusieurs enfants. Il a agrémenté cette vidéo de la légende suivante:
Avant cette publication, Evenepoel avait posté une story davantage agressive – retirée ensuite – où il s'adressait à «tous ceux qui parlent ou écrivent de la merde». «Je ne laisserai jamais des enfants dans le vent», affirmait-il, avant de conclure par un ironique «Merci de ne montrer que des choses négatives, les médias».
Cet épisode rappelle que, dans cette époque d'omniprésence des smartphones et des réseaux sociaux, les athlètes – plus particulièrement les stars de la trempe de Remco Evenepoel – sont constamment sous le feu des projecteurs, même après une course ou un match. Leur moindre fait et geste est scruté puis partagé instantanément à des millions de personnes. D'où la nécessité, pour eux, de toujours soigner leur communication et être irréprochable en public.
Ce bad buzz n'a apparemment pas trop affecté Evenepoel: dimanche à Boulogne-sur-Mer, il est arrivé dans le même temps que le vainqueur de cette deuxième étape, Mathieu van der Poel. Le Néerlandais a fait coup double, puisqu'il s'est emparé du maillot jaune. (yog)