France-Belgique, un match qui était attendu. Et pour cause, cette affiche n'a plus rien d'une fête entre voisins. C'est devenu depuis la demi-finale du Mondial 2018 une véritable rivalité, du moins pour les footix qui continuent de se chambrer six ans après. Les Français évoquent toujours le «seum» de Thibaut Courtois et d'Eden Hazard, quand certains Belges jugent leur voisin méprisant, arrogant, et le déteste au point d'avoir klaxonné dans les rues lorsque la Suisse a éliminé les Bleus aux tirs au but en 2021.
Une rivalité toxique, qui risque de prendre de l'ampleur après ce qu'il s'est produit lundi. Cela n'est pas lié au fait que les Belges - présents en nombre à Düsseldorf en raison de leur proximité avec le land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie - ont battu les Français à l'applaudimètre en début de partie. Les hymnes n'ont tout simplement pas été respectés.
Sur les réseaux sociaux, certains estiment toutefois que ces sifflets font suite aux résultats du premier tour des élections législatives, premier tour dominé dimanche par le Rassemblement national (RN). Or ils oublient la rivalité footbalistique et les récentes élections européennes en Belgique, où le parti Vlaams Belang classé à l'extrême droite est arrivé en tête.
A la mi-temps, ce fait d'avant-match restait le plus important de la rencontre, les Bleus comme les Diables Rouges ayant offert un bien triste spectacle sur le terrain. 0-0 à la pause sans la moindre occasion franche.
Ce n'était pas mieux en deuxième période, et l'équipe de France a dû attendre un auto-goal de Jan Vertonghen à la 85e minute pour faire la différence. Les hommes de Didier Deschamps sont qualifiés pour les quarts de finale de l'Euro grâce à leur succès 1-0 et joueront le vainqueur de Portugal-Slovénie, vendredi à 21h. Rappelons qu'ils n'ont toujours pas inscrit le moindre but dans le jeu depuis le début de la compétition. Cela n'empêchera pas les supporters français de triompher et de chambrer le rival belge.
(roc)