«Un cauchemar personnel.» C'est en ces termes que Paul Bernardoni, le nouveau gardien d'Yverdon-Sport, résume ses six derniers mois dans le club turc de Konyaspor. Certes, la situation sportive était compliquée en Turquie, puisque son ancien club (18e du championnat) luttait contre la relégation. Mais c'est plutôt hors du terrain que les choses se sont très mal passées pour celui qui a aussi disputé 181 rencontres en Ligue 1 (Troyes, Bordeaux, Nîmes, Angers et St. Etienne).
Dans un entretien accordé au quotidien français Le Parisien ce week-end, Paul Bernardoni est revenu pour la première fois sur les raisons qui l'ont poussé à résilier un contrat qui était pourtant valable jusqu'en juin 2025.
«Humainement, ce fut terrible», a-t-il commencé par dire, expliquant qu'il avait perdu son chien, victime d'un empoisonnement lors d'une promenade. «Là-bas, il y a beaucoup de chiens errants et les gens n'aiment pas trop», a-t-il précisé.
L'homme de 26 ans a aussi avoué qu'il n'avait «pas été payé une seule fois normalement, avec le salaire mensuel prévu dans mon contrat», et qu'au final, il n'a pas touché tous ses salaires. «Mais je ne veux surtout pas faire pleurer parce que j'ai perdu de l'argent», a insisté celui qui accuse aussi son ancien club de ne pas avoir entrepris les démarches qu'il avait promis pour renouveler le visa de son épouse. Résultat: «Elle ne pouvait plus revenir en Turquie.»
La mort de son chien et l'absence de sa compagne l'ont décidé à partir. «Je ne voulais pas de cette vie», a-t-il ajouté dans les colonnes du Parisien, insistant sur le fait qu'il avait vécu «la pire expérience professionnelle de sa carrière».
Désormais à Yverdon, le portier sait qu'il devra lutter sur le terrain pour obtenir des résultats et avoir sa place (il sera en concurrence avec Kevin Martin) mais il espère qu'en-dehors, tout se passera mieux pour lui.