Une drôle d'affaire a secoué l'Amérique du Sud ces derniers jours. Le Chili, 7e des qualifs pour le Mondial et donc loin d'obtenir un ticket pour le Qatar, accusait l'Equateur – qualifié, lui (4e) – d'avoir utilisé un joueur non-éligible, Byron David Castillo Segura, lors de huit matchs. Dont les deux face au Chili.
Ce dernier n'a pas sollicité la FIFA uniquement par souci philosophique de rétablir l'équité sportive. Il espérait que la fédération internationale retire à l'Equateur tous les 15 points (sur 26 au total) qu'il avait fait avec Castillo sur le terrain en donnant des victoires par forfait aux adversaires. Avec un tel scénario, le Chili se serait retrouvé 4e et directement qualifié pour le Mondial.
Mais la FIFA a débouté le Chili: elle n'a pas de preuves que Byron David Castillo Segura n'est pas Equatorien. L'instance a rendu sa décision vendredi. Dans son communiqué, elle affirme:
Le Chili a d'ores et déjà fait appel auprès de la Commission de Recours de la FIFA.
FIFA Disciplinary Committee passes decision on eligibility of Byron David Castillo Segura
— FIFA Media (@fifamedia) June 10, 2022
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En attendant, c'est le statu quo: l'Equateur ira au Mondial et le Pérou, 5e des qualifs d'Amérique du Sud, affrontera l'Australie en barrage.
En Italie, c'est par contre la soupe à la grimace. Après leur échec en barrages contre la Macédoine du Nord, les Transalpins espéraient, comme le Chili, être repêchés en cas de disqualification de l'Equateur.
Au Pérou, l'ambiance est tout autre que dans la Botte. L'Etat péruvien a offert un jour férié à tous ses fonctionnaires lundi 13 juin pour leur permettre de regarder le barrage contre l'Australie à Doha (20h00, soit 13h00 à Lima). Oui, le football en Amérique du Sud, c'est muy caliente!