Le FC Sion joue sa peau en Super League cette semaine lors du double affrontement contre le FC Thoune. Le match aller de ce barrage de tous les dangers se tiendra jeudi sur le revêtement synthétique des Bernois. Pourtant, les Valaisans ne le préparent pas sur une pelouse artificielle. «Nous ne changeons pas nos habitudes pour ce match et nous nous entraînons normalement», explique le staff.
«C'est une erreur. Pire: une faute professionnelle, estime pour sa part Gabet Chapuisat, consultant sur blueSport. On sait que dans ce genre de rencontre chaque détail compte; qu'il faut mettre tous les atouts de son côté. Or on ne joue pas de la même façon sur synthétique et sur gazon. Selon moi, Sion aurait dû passer trois jours sur une pelouse artificielle pour préparer son déplacement.»
La stratégie du club sédunois est d'autant plus étonnante que le pensionnaire de Tourbillon s'est souvent entraîné sur plastique avant de se rendre dans des stades disposant de terrain synthétique, comme à Neuchâtel, Thoune ou encore Young Boys. «T'as vu les succès qu'on a eu à Berne grâce à ça», se marre Christian Constantin, qui rappelle que les entraînements cette semaine sont «très courts» et qu'il s'agit surtout d'éviter «les blessures et les charges» (le synthétique est réputé risqué pour les articulations).
La décision peut-elle être interprétée par les Bernois comme un excès de confiance venant du pensionnaire de Super League? Le président valaisan répond de manière énigmatique. «Si t'étais proprio du brevet qui fait les cons, tu pourrais gagner beaucoup de pognon.» Mais il l'assure: il n'y a aucun excès d'optimisme dans le camp du FC Sion.
Gabet Chapuisat reste pourtant dubitatif: «Je ne comprends pas la stratégie des Sédunois sur ce coup. Je rappelle qu'il avait fallu un miracle pour que Xamax se sauve il y a deux ans contre Aarau, et que Thoune est descendu la saison dernière.»