Les objectifs de Novak Djokovic, les critiques de Nick Kyrgios ou encore les incertitudes entourant Jannik Sinner, embourbé dans une affaire de dopage, ont fait oublier qu'une nouvelle règle était entrée en vigueur dans le tennis mondial en ce début d'année: depuis le 1er janvier en effet, les joueurs et les joueuses ont le droit de recevoir des conseils de la part de leur entraîneur pendant le match, à condition que celui-ci soit du même côté que son élève.
«Des indications par la gestuelle seront autorisées depuis l'autre bout du court», rappelle France Info, précisant que «ce coaching devra toutefois être discret et rapide, et ne sera autorisé qu'entre les points ou lors des fins de jeux et de sets.»
Les échanges entre coachs et joueurs étaient jusque-là officiellement interdits, mais beaucoup contournaient le règlement en essayant de rester discrets, sans toujours y parvenir d'ailleurs. Les fautifs s'exposaient à des points de pénalité ainsi qu'à des amendes pouvant aller jusqu'à 5 000 dollars pour «coaching».
Cette modification du règlement a été introduite par la Fédération internationale de tennis (ITF) après plusieurs années de tests.
Ce changement de règlement divise les joueurs depuis qu'il a été annoncé en octobre dernier. «Pouvons-nous cesser de ruiner le duel mental et stratégique du sport s'il vous plaît», a par exemple écrit Taylor Fritz (4e mondial) sur le réseau «X». Même son de cloche du côté de Denis Shapovalov (56e mondial). «En tant que joueur de tennis, mais aussi en tant que fan de ce sport, je suis triste de voir cette nouvelle règle de coaching. Le tennis est spécial parce que vous êtes seul sur le terrain. Pourquoi essayez-vous de changer la beauté de ce jeu?»
Not just as a tennis player but as a fan of this sport it’s sad to see this new off court coaching rule. Tennis is special because you are out there alone. Why are you trying to change the beauty of this game
— Denis Shapovalov (@denis_shapo) October 21, 2024
A l'inverse, des joueurs comme Richard Gasquet et Jannik Sinner soutiennent cette mesure qui, selon eux, ne changera pas grand-chose. «Tout le monde coache depuis longtemps, mes entraîneurs aussi, mais cela ne se voyait pas. Ça ne changera rien au jeu», a assuré le Français cité par Le Monde, tandis que l'Italien a expliqué que «des entraîneurs donnent déjà des conseils à certains moments».
Cette complicité est précieuse car les joueurs n'auront pas le droit de communiquer directement avec leur entraîneur partout. L'ITF rappelle en effet que la décision de permettre le coaching durant le match reviendra aux organisateurs des différentes compétitions.