Il y a sept ans, la dernière fois qu'Olympic avait affronté le PAOK en Coupe d'Europe (c'était en Ligue des champions), le président fribourgeois Pascal Joye ne s'était pas fait la moindre illusion. «Je n'ai jamais senti qu'on avait la moindre chance, à l'aller comme au retour.» Les hommes de Petar Aleksic avaient été battus de 31 points en Grèce, puis de 20 à Fribourg. Mais cette année, Pascal Joye croyait très fort en quelque chose de différent. Et il a eu raison.
Car mercredi soir à Saint-Leonard, et dans une ambiance inhabituelle pour un match sur sol suisse (3000 fans présents dont 500 visiteurs bouillants), Olympic a longtemps fait jeu égal avec l'actuel 6e du championnat grec. Le club le plus titré de Suisse menait même d'un point à la mi-temps (21-20) grâce à une prestation très solide défensivement, symbolisée par les sept rebonds défensifs d'Arnaud Cotture.
Le match n'était pas spectaculaire offensivement, mais le jeu, lui, l'était, car contrairement à ce qui se voit souvent en championnat, les arbitres avaient décidé de se montrer très permissifs. Les Fribourgeois ont peut-être été surpris, mais ils se sont très vite adaptés en décidant de muscler eux aussi leur jeu, dans ce match peu prolifique en points.
Pour preuve, ils étaient encore en tête au début du 4e quart (39-37) et pouvaient rêver en grand. Pourquoi un tel écart de performance avec la dernière confrontation entre les deux équipes il y a sept ans? «Peut-être parce que le jeu a évolué, que nos joueurs ont pris conscience que la victoire était une possibilité, et pas un rêve», songeait le président fribourgeois avant la rencontre, quand on lui demandait pourquoi tout pouvait être différent cette année.
La victoire, Natan Jurkovitz et ses coéquipiers l'ont envisagée jusque dans les dernières secondes, lorsqu'Eric Nottage a marqué ce qui aurait pu être le panier de la victoire (62-61), mais les Grecs sont revenus in extremis à égalité grâce à une faute technique sifflée en leur faveur. Tout se jouera donc la semaine prochaine (12 mars) lors du match retour à Thessalonique. En cas d'égalité cette fois, les deux formations devront se départager lors des prolongations.