Les médias belges et néerlandais – toujours attentifs à tout ce qui concerne la petite reine – s'en sont donné à coeur joie. «L'amateurisme à son paroxysme», a ainsi titré le Het Algemeen Dagblad à propos de la scène de confusion rencontrée mercredi lors du relais mixte des Mondiaux de cyclisme sur route.
Introduite en 2019 et toujours aussi impopulaire, l'épreuve débute par le contre-la-montre par équipes masculin. Un trio réalise un premier tour de circuit et il lance au passage des deux premiers coureurs sur la ligne d'arrivée les membres de l'équipe féminine. Elles parcourent à leur tour la même distance.
Or à Zurich mercredi, il y a eu un couac lors du passage de relais des Algériens. Lorsque les hommes sont arrivés, avec un retard conséquent, les femmes n'étaient pas présentes sur la rampe de lancement. Il y avait en revanche sur l'une des deux voies de départ les féminines de l'équipe du Centre mondial du cyclisme, car les garçons du CMC – partis 12 minutes après l'Algérie – étaient eux aussi proches du but, deux minutes derrière. On ne sait pas exactement si les Algériennes ont été en retard ou si les commissaires, bousculés par les temps de passage, ont appelé la mauvaise équipe à se présenter.
Les femmes de l'équipe d'Algérie ont quant à elles pris le départ avec quelques minutes de retard. Ceci a provoqué des temps erronés au cours de la deuxième partie de course, aussi bien pour l'Algérie que la structure du CMC, basée à Aigle. Ces deux formations ne jouaient heureusement pas les premières places et les chronos ont pu être ajustés manuellement par la suite. Pas sûr néanmoins que cet épisode ne vienne rassurer les nations qui, depuis l'introduction du relais mixte, ont des a priori sur ce format de course.
A Zurich, le titre mondial est revenu à l'Australie devant l'Allemagne et l'Italie. La Suisse, double tenante du titre, a dû se contenter d'une huitième place en l'absence de ses meilleurs éléments.
(roc)