C'est le début de saison! Voici les six recrues phares des clubs romands
Les championnats de Super et Challenge league redémarrent dès vendredi. On vous présente pour chaque équipe romande la nouvelle recrue à suivre avec, pour chacune, notre avis et celui d'un journaliste local.
Le Français de 25 ans arrive en provenance du Pau FC où il a été coaché la saison passée par un certain... Didier Tholot. Certainement recommandé au FC Sion par l'ancien de la maison, le joueur formé au Stade Rennais débarque en Valais avec une sacrée carrière derrière lui.
La nouvelle recrue valaisanne, en rouge et en action. keystone
Après sa formation en Bretagne, où il était considéré comme un «crack», il a évolué en prêt à Orléans et Nancy en Ligue 2 avant de prendre la direction du Portugal où il a représenté le Vitoria de Guimarães puis Portimonense.
Autant d'aventures qui ont élargi le profil du milieu breton comme il l'a affirmé à nos confrères de Rhône FM après son arrivée en Valais: «Partout, j’ai rencontré des coachs différents. J’ai appris de différents cerveaux. A chaque fois qu’un nouvel entraîneur débarque dans notre carrière, il nous apporte ses idées de jeu, sa vision du travail».
Notre analyse: Sion a beaucoup dégraissé cet été. Certainement, car la saison qui se profile, avec aucun relégué et un seul barragiste, s'annonce comme une période de transition pour stabiliser le navire et préparer l'avenir. Dans ce contexte, Denis-Will Poha devrait rapidement s'installer dans le onze sédunois à l'image de son temps de jeu conséquent lors des matchs amicaux cet été. Crocheur, travailleur mais également à l'aise balle aux pieds, le natif de Lannion a principalement évolué dans le losange à quatre sédunois, en prépa' aux côtés d'Araz ou Zuffi, devant Grgic et derrière Baltazar. Il devra montrer du caractère dans cette entrejeu sédunois qui en a manqué ces dernières saisons.
L’œil du journaliste local, Stéphane Fournier (Le Nouvelliste): «J'ai eu l'occasion d'observer Denis-Will Poha à plusieurs reprises à l'entraînement. Il démontre un bel état d'esprit en transpirant beaucoup, ce n'est en tout cas pas un tricheur. Il a un profil de battant qui va faire du bien au milieu de terrain et il touche bien le ballon aussi. Il tire notamment les coups de pied arrêtés aux entraînements et démontre de belles qualités techniques».
Au Servette FC, Patrick Pflücke
Le nom de famille est difficilement prononçable mais il faudra s'y habituer, car l'Allemand risque d'être dans les bouches des journalistes sportifs romands cette saison. Il sort d'une saison à 28 points: 14 buts et 14 passes décisives avec Roda JC en D2 hollandaise. Au-delà de ses statistiques impressionnantes, l'ailier passeur-buteur aura une autre pression au début de cette nouvelle saison: celle d'être la seule recrue d'expérience du club servettien. Un mercato maigre et surprenant qui pourrait s'expliquer à nouveau par cette saison de transition qui s'annonce en Super league.
Considéré comme un grand espoir dans son club de Mainz lors de sa formation, il a été mis de côté par le coach de la première équipe à son arrivée «chez les grands». Une période difficile qu'il décrit ainsi dans la Tribune de Genève: «Je ne jouais pas avec la première, cela a brisé toute ma confiance et, ensuite, je ne jouais pas bien. J’étais jeune et je me suis posé plein de questions». Des questions pour lesquelles il a trouvé des réponses aux Pays-Bas, où il a relancé une carrière dont le futur s'écrira désormais du côté de Genève.
«Pflücke 7» débarque de Kerkrade en Hollande pour terroriser les latéraux de Super league. keystone
Notre analyse: Avec Patrick Pflücke d'un côté et Miroslav Stevanovic de l'autre, les attaquants de Servette risquent d'être très, très bien servis cette saison. Le problème, selon nous, c'est que Servette aurait plutôt dû miser sur un nouveau numéro neuf, le club genevois étant plutôt déjà bien garni en ailier et en milieu offensif. Toutefois, tout porte à croire cette saison que Servette misera sur sa jeunesse. A Patrick de la faire briller. Et de briller lui-même, comme il l'a fait en amical contre le SLO avec un magnifique but en reprise de volée. En bonus, il pourra toujours tenter de battre le record d'assists de Micha la saison passée.
L’œil du journaliste local, Valentin Schnorhk (Tribune de Genève): «Patrick Pflücke arrive d'un marché intéressant et nouveau, la D2 hollandaise. Il sort un peu du registre de recrutement très français de Servette ces dernières saisons. Il arrive également avec des gages de sécurité, notamment grâce à ses belles stats la saison passée. Il va falloir maintenant suivre son intégration dans un vestiaire pas très international comme celui de Servette. On a eu par le passé des exemples de parfaites intégrations, comme celle d'Alex Schalk. Au niveau sportif, il devrait être le pendant de Micha sur la gauche mais il aura de la concurrence devant avec le retour de Fofana, l'éclosion d'Antunes ou encore la présence de Rodelin».
A Xamax, Luis Pedro Cavanda
Avec Luis Pedro Cavanda, Xamax tient un renfort d'expérience. Une arrivée qui fait du bien à une équipe principalement composée de jeunes éléments et de joueurs locaux. Le Belge sort toutefois de trois années vierges lors desquelles il n'a pas joué. Un bémol de taille certes, mais qui peut être vite oublié lorsqu'on lit le parcours de l'ancien international: Lazio Rome, Galatasaray, Standard de Liège. Le CV est impressionnant.
Capable d'évoluer à gauche ou à droite, le latéral de formation est à Neuchâtel pour se relancer. C'est en tout cas ce qu'il déclarait à ArcInfo il y a peu: «Cette coupure m’a fait du bien, mais le football m’a clairement manqué. Aujourd’hui, je ne me projette pas trop loin. Je prends étape par étape. Je veux apporter ma pierre à l’édifice. Je suis certain d’avoir la bonne mentalité et l’expérience nécessaire pour aider cette équipe».
Un recrutement qualitatif même si l'ancien «laziale» n'a plus joué depuis trois ans keystone
Notre analyse: Le projet avec les jeunes est cohérent et correspond à la réalité économique du club. Toutefois, le statut de Xamax dans le paysage footballistique suisse doit pousser les dirigeants à vouloir retrouver la première division cette saison, à l'issue de laquelle deux équipes seront directement promues. Et un retour passe par l'enrôlement de ce type de joueur pour encadrer les jeunes talents du coin. On approuve donc le recrutement à une condition: que Luis retrouve rapidement ses marques et surtout un physique qui lui permettra d'enchaîner les performances après trois ans sans compétition.
L’œil du journaliste local, Florian Charlet (ArcInfo): «Je l'ai vu jouer deux fois cet été en préparation. C'est un très bon joueur mais c'est clair qu'il n'est pas prêt pour le moment. Il tient 45 minutes physiquement. Il va falloir travailler sur ce point pour qu'il puisse apporter son expérience au groupe dès cet automne. Son autre point fort, c'est sa polyvalence. Il peut jouer à gauche, à droite et même dépanner dans l'axe de la défense. En plus, il compense les départs de Dylan Tavares et de Mike Gomes. Xamax se devait de recruter un latéral».
Au Lausanne-Sport, Berkay Dabanli
Lausanne a beaucoup recruté cet été. Le club phare du canton de Vaud a changé sa stratégie, s'éloignant de Nice et de son statut de club satellite pour articuler le projet autour de son nouveau coach Ludovic Magnin. L'une de ses recrues se nomme Berkay Dabanli. Un parfait inconnu en Suisse romande mais un inconnu au profil expérimenté.
La saison dernière, le double national allemand et turc a porté les couleurs de Kocaelispor, en D1 turque. Auparavant, il avait goûté à la Bundesliga à 48 reprises sous le maillot de Nürnberg notamment. Une grosse expérience qui fera du bien en Challenge league. Le défenseur a d'ailleurs effectué ses premières minutes avec le maillot du LS lors de la victoire en amical 1-0 contre Thoune à Saanen (BE).
Berkay ici au duel avec Franck Ribéry lors de ses années «Bundesliga». keystone
Notre analyse: Berkay Dabanli a rejoint le LS car il connaît déjà le staff en place pour l'avoir côtoyé à Altach (Autriche). Cohérent, logique. Deux termes qu'on ne pouvait pas forcément utiliser la saison dernière lorsque l'on parlait mercato et LS. Une réflexion a été entreprise à Lausanne et les premiers signaux donnés durant ce mercato sont les bons. Berkay devrait être le leader défensif du LS cette saison, sa tour de contrôle en charnière centrale. Avec son expérience, il pourra entourer sereinement la jeune garde vaudoise dans sa tentative de remontada directe en Super league.
L’œil du journaliste local, Florian Vaney (24 heures): «Cette arrivée symbolise surtout une chose au LS: les pleins pouvoirs de Ludovic Magnin sur le mercato du club vaudois. Le LS est en reconstruction et cherche à redorer son image auprès de ses supporters. Pour cela, il fait pleinement confiance à son nouveau coach qui, lui, s'appuie sur des éléments qu'il connaît et en qui il a confiance. En ce sens, le mercato est cohérent et le projet intéressant. Si ça foire par contre, et c'est Ludo qui le dit, la responsabilité sera portée par le nouveau coach».
Au Stade Lausanne-Ouchy, Lamine Gassama
«Un lion parmi les lions.» Voici comment le SLO a annoncé sa nouvelle recrue. Un transfert qui claque pour le club de Challenge league: Lamine Gassama est un nom familier pour les «aficionados» de Ligue 1 et les fans de l'Olympique Lyonnais. Formé à l'OL, il a surtout évolué en Ligue 1 avec Lorient, entre 2012 et 2016. Il a ensuite joué en Turquie puis en Espagne. A 32 ans, le Sénégalais (49 sélections) débarque au SLO avec un CV au-dessus de la moyenne pour un joueur de Challenge league.
Homme de caractère, Lamine a grandi dans les quartiers nord de Marseille, même s'il a préféré le centre de formation de l'OL, pour raisons familiales. Il est réputé dur sur l'homme et plus à l'aise défensivement qu'offensivement. Un manque de rendement offensif qui a freiné sa carrière en Ligue 1 même si son parcours reste très admirable. Aujourd'hui, il se retrouve à Lausanne où il souhaite «apporter son expérience au groupe et performer pour retrouver la sélection nationale du Sénégal», selon le site officiel du SLO.
Sous le maillot sénégalais. keystone
Notre analyse: On ne va pas se mentir, ce transfert nous a un peu surpris. Le SLO ne nous a pas habitués à de telles signatures par le passé. Lamine va apporter son vécu au groupe stadiste et promouvoir indirectement la Challenge league, qui pourrait bénéficier d'une belle publicité si le «Lion de la Terenga» retrouve son équipe nationale. Du «win-win» pour tout le monde au final, donc pourquoi pas!
L’œil du journaliste local, Florian Vaney (24 heures): «Cette arrivée est surprenante mais avec du recul, ce transfert peut finalement être un très bon coup de la part du SLO qui, mine de rien, est très fort dans le recrutement depuis sa montée dans l'élite. Ce n'est plus un club qui fait rêver mais qui fait des affaires. Et qui les fait bien, la preuve encore cet été avec la vente de Brighton Labeau au LS».
A Yverdon Sport, Mauro Rodrigues
C'est la seule recrue que l'on vous présente aujourd'hui et qui évoluait en Suisse la saison passée. La raison est plutôt simple: YS n'a pas recruté à l'étranger cet été. Le mercato du club vaudois est très local et modeste, s'appuyant sur des jeunes éléments comme Mauro Rodrigues qui débarque des M21 du FC Sion où il a effectué sa formation et où il a goûté, de manière très modeste également, à la première équipe.
L'international (Guinée-Bissau) s'est déjà distingué avec le maillot d'Yverdon, en inscrivant notamment le premier but de la préparation lors de la Burkhalter-Cup (victoire 1-0 contre YB). Le Haut-Valaisan d'origine est talentueux. Il avait même été appelé par le Portugal en sélection de jeunes avant d'opter logiquement pour la patrie d'origine de ses parents, la Guinée-Bissau. Ailier très technique, capable d'évoluer également comme second attaquant, il sera l'un des leaders de cette jeune garde qui aura pour objectif de garder YS dans le monde professionnel du football helvétique. Une noble mission.
Loèche-les-Bains (VS), Sion, Guinée-Bissau, Yverdon (VD). L'histoire de Mauro est en marche. keystone
Notre analyse: Mario Di Pietrantonio l'avait annoncé, le budget d'Yverdon serait réduit cette saison. Exit les grands transferts de l'été passé (Zock, Beleck, Koné...), Yverdon mise à présent sur la jeunesse. Un pari économique qui pourrait suffire au bonheur nord-vaudois: le maintien. La stratégie est réfléchie et même intelligente. Yverdon se positionne en tremplin pour des jeunes comme Mauro, pas encore prêts pour la Super league mais prêts à exploser un cran au-dessous. Une sorte de Benfica/Ajax (tremplin entre l'Amérique du Sud et les tops clubs européens) à la sauce Challenge league. Le pari est risqué mais paraît calculé.
L’œil du journaliste local, Tim Guillemin (La région): «Mauro Rodrigues s'inscrit totalement dans la nouvelle politique d'Yverdon Sport qui souhaite à présent travailler avec des jeunes talents pour les mettre en valeur et tenter des coups sur le marché des transferts. Des trois Valaisans arrivés cet été, c'est pour le moment celui qui s'est le plus distingué. Il aura un rôle à jouer même s'il ne devrait pas commencer la saison dans la peau d'un titulaire».
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Le mariage de Tudor et Hirschi ne se passe pas comme prévu
Le cycliste suisse est hors de forme, si bien que son employeur Tudor l'a retiré de son effectif pour le Tour d'Italie qui démarrera le 9 mai en Albanie. Une union qui se voulait heureuse, mais l'équipe, déçue, a revu ses plans.
L'équipe Tudor ne passe pas par quatre chemins pour annoncer l'éviction de son leader pour le premier Grand tour de la saison:
