Le club qatari d'Al Sadd, que Xavi entraînait depuis 2019, a annoncé vendredi avoir trouvé un accord avec les Catalans pour le retour au bercail de l'ancien milieu. Xavi Hernandez devrait remplacer Sergi Barjuan, qui assurait l'intérim sur le banc blaugrana. Il ne manque que l'accord du FC Barcelone (FCB) pour finaliser le transfert.
Après un jeu de séduction qui a duré plusieurs années, le mariage s'apprête à être enfin célébré entre le FCB et l'un des hommes qui incarne le mieux le club, par sa philosophie et ses résultats. Une union attendue par une large frange des supporters du club catalan.
Xavi au FC Barcelone, c'est :
— Actu Foot (@ActuFoot_) November 5, 2021
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Bientôt le même succès en tant qu'entraîneur ? 🤔 pic.twitter.com/kK97BJjKox
Après avoir quitté Barcelone en 2015, le génial milieu de terrain a pris la direction d'Al Sadd, au Qatar, où il a fini sa carrière de joueur (2015-2019) avant d'entamer une reconversion immédiate comme entraîneur.
Après deux années à la tête du club qatarien, il a déjà remporté le championnat, la coupe nationale et la Supercoupe du Qatar. Mais surtout, en un laps de temps réduit, Xavi a réussi à installer au Qatar des principes de jeu qui lui sont chers. Ceux appris dans les rangs de la Masia, le prestigieux centre de formation catalan, et affinés auprès d'un entraîneur comme Pep Guardiola: un jeu de possession, fait de passes courtes dans des espaces réduits. Bref, les bases du «tiki-taka», le fameux style catalan impulsé par l'icône Johan Cruyff dans les années 90.
Contacté en janvier 2020 pour remplacer Ernesto Valverde sur le banc barcelonais, puis l'été suivant pour succéder à Quique Setién, Xavi a jusqu'ici toujours décliné les offres du club, refusant de prendre la charge d'une équipe sans projet clair et sans cap fixe, mais réitérant à chaque fois son amour pour son club de cœur.
«J'ai toujours dit que Xavi finirait un jour par être entraîneur du Barça. Mieux: j'aimerais qu'il soit l'entraîneur du Barça sous ma présidence. Ce que je ne sais pas, c'est quand», a récemment soutenu le président Joan Laporta.
En mai, Xavi avait prolongé son contrat de deux ans avec Al Sadd, jusqu'en 2023. Mais l'appel du Barça a été trop fort.
Le challenge est séduisant, mais le chantier reste immense. S'il revient, Xavi devra accorder ses violons avec Laporta, et surtout composer avec les énormes soucis financiers qui plombent le club catalan, endetté de plus d'un milliard d'euros. Sur le terrain, ses objectifs seront clairs: sportivement, le Barça, actuel neuvième de Liga à 9 points de la Real Sociedad et à 8 de son grand rival, le Real Madrid, doit à tout prix revenir sur la tête du classement. Il devra aussi tenter d'assurer une qualification pour les huitièmes de finale de Ligue des champions.
Mais surtout, Xavi devra transmettre son identité de jeu au club blaugrana, en se basant sur la jeune génération dorée qui émerge, avec, en tête de gondole, les prodiges Ansu Fati, Pedri et Gavi, et d'autres talents précoces comme Sergiño Dest ou Frenkie de Jong.
La difficulté pour la «Maquina» (la Machine, en espagnol) sera d'atteindre tout cela sans entrer en conflit avec ses amis de la vieille garde catalane qui arrivent en fin de carrière: les Gerard Piqué, Jordi Alba et autres Sergio Busquets. Si Koeman a été celui qui a jeté les fondations du Barça post-Messi, Xavi devra être l'architecte qui tournera définitivement la page, pour en écrire une nouvelle.
(jcz/ats)