«Nous méritions de gagner», a affirmé sans détour René Weiler, mardi soir après le match nul du Servette FC face au club belge de Genk (1-1). Une déclaration qui peut surprendre si l'on se réfère au contenu d'un match qui aurait pu basculer d'un côté comme de l'autre et qui a vu les Genevois souffrir techniquement et physiquement face au vice-champion de Belgique.
Longtemps menés au score après la tête victorieuse d'Arokodare (21e), les Grenats n'ont égalisé que dans le dernier quart d'heure grâce à Rouiller (78e, aussi de la tête).
Ils ont ensuite été bousculés par les visiteurs jusqu'au bout des arrêts de jeu et ne doivent le point du nul que grâce au sauvetage providentiel sur la ligne de Crivelli à la...96e!
Malgré tout, René Weiler a insisté sur le positif, et sur les chances que ses joueurs se sont offertes au cours du match (7 tirs cadrés contre 5).
Le technicien a reconnu aussi que son adversaire du soir avait du talent et du caractère, surtout en phase offensive et grâce aux qualités du solide buteur nigérian Tolu Arokodare (97 kg pour 197 cm). «En face, il y avait aussi une grande équipe. Genk a porté le danger à chaque fois que le ballon était en sa possession», a dit Weiler, avant de se projeter sur le match retour, la semaine prochaine déjà (mercredi à 19h). «Nous ne le jouerons pas de la même manière qu'à l'aller. Genk non plus d'ailleurs.» Servette sera très certainement un brin plus calculateur.
Steve Rouiller et ses coéquipiers peuvent se nourrir de leur belle prestation d'ensemble pour voyager en Belgique avec l'idée qu'un exploit est possible (en cas de qualification, les Genevois affronteraient les Glasgow Rangers au tour suivant). «Notre solidarité a été la clé mardi», a souligné Rouiller, plus remonté que jamais, ajoutant ensuite:
Comme son entraîneur, le Valaisan a le sentiment que le Servette FC méritait mieux que ce 1-1, qui ne l'élimine toutefois pas au coup d'envoi du match retour puisque les buts à l'extérieur ne comptent plus double.
Steve Rouiller reconnait que le Servette FC de René Weiler pratique un autre football que celui d'Alain Geiger et que l'équipe a encore besoin d'un peu de temps pour s'y habituer. «Ce football-là est fait effectivement de beaucoup de courses. Mais il reste encore bien des choses à peaufiner.» Le temps presse. (fxp-fr-sda-rtp/ats/jcz)