Un YouTubeur dit toutes les vérités sur le foot suisse, et ça fait mal
Journaliste passionné de football et YouTubeur suivi par 26 300 fidèles (le genre de public qui ferait rêver pas mal d'équipes en Suisse), Elias Baillif vient d'avoir deux bonnes idées: lancer une série de vidéos sur les championnats méconnus du grand public et commencer par celui de notre pays.
Ce premier épisode dure un peu plus de 17 minutes et répond à une question: que vaut vraiment la Super League? (le championnat suisse, hein, pas celui qu'ont essayé de nous faire avaler certains dirigeants européens). Avec une liberté de ton et des connaissances pointues sur le sujet, Elias Baillif relève trois éléments permettant de se faire une idée, et aucun ne fait vraiment plaisir à entendre!
Droits TV misérables
➡️ L'avis de watson: c'est tellement vrai que cela explique aussi pourquoi les clubs suisses perdent de l'argent. Le FC Bâle n'a ainsi jamais cessé de présenter un déficit structurel, même lors de ses plus belles années de domination footballistique. Et en avril dernier, Christian Constantin expliquait dans l'Illustré qu'en Suisse, un président devait être en mesure de mettre 4 millions par année de sa poche.
Peu de créativité
➡️ L'avis de watson: rien à redire sur le niveau de la plupart des centraux, dont le jeu au pied ne fait pas la réputation. Il est vrai aussi que le championnat manque de créateurs, d'esthètes (on n'a jamais fait mieux en la matière que Yassine Chikhaoui à Zurich), c'est pour cela qu'il faut les exceptions comme Sebastiano Esposito (Bâle).
Un manque d'identité
➡️ L'avis de watson: Lucerne a également montré de belles choses la saison dernière, et on pouvait y reconnaître la patte de son entraîneur Fabio Celestini. Mais il est vrai que les projets de jeu ne sont pas toujours lisibles en Super League, et que la valse des entraîneurs (toujours les mêmes) ne vient pas au service d'une identité forte.
Des motifs de satisfaction quand même:
Elias Baillif ne termine pas sa démonstration sans quelques lueurs d'espoir:
- «La Super League est un football qu'on peut parfaitement aimer.»
- «Les joueurs sont moins éloignés du public que dans les 5 grands championnats européens.» Certains clubs multiplient d'ailleurs les initiatives pour entrer en relation avec leurs fans.
- «Le public peut profiter des pépites avant qu'elles ne rejoignent de grands championnats (c'est d'ailleurs le cas avec Esposito au FCB).»
- Les distances de déplacement n'étant pas grandes, «les supporters peuvent facilement suivre leur équipe favorite à l'extérieur».
- «La scène ultra y est florissante.»