Pour la deuxième fois de suite après 2018, l'Italie ne jouera pas la Coupe du monde. Les champions d'Europe en titre ont été sortis au 1er tour des barrages, jeudi soir, par la Macédoine du Nord, à Palerme. Une immense surprise qui a choqué la presse italienne. Elle n'a pas mâché ses mots.
A commencer par la Gazzetta dello Sport, qui parle de «catastrophe italienne». Pour le fameux quotidien sportif, entre nostalgie et amertume, «l'Italie n'est plus, le jeu de Mancini n'existe plus, et peut-être Bastoni, Verratti, un peu Florenzi et Raspadori pourront-ils être sauvés. Le reste non.» Rien de moins.
Les propos du journal aux pages roses sont sans ambiguïté:
Le Corriere della Sera n'est pas moins sévère. Il met tout le monde dans le même panier pour expliquer cet échec: «Une catastrophe qui concerne tout le monde: athlètes, entraîneur, staff, fédération, et le mouvement footballistique (réd: italien) dans son ensemble.»
Pour le quotidien édité à Milan, c'est simple, «le football italien a atteint son plus bas niveau. Pire que les défaites contre la Corée du Nord en 1966 et contre la Corée du Sud en 2002. Pire que la désastreuse Coupe du monde en Afrique du Sud et au Brésil.» Il contextualise en évoquant aussi l'élimination de tous les clubs transalpins dès les 8e de finale de la Ligue des champions.
Pour le Corriere della Sera, il est temps de faire une grande révolution, dans les esprits et aussi matériellement:
La Stampa rejoint le constat de ses confrères. Elle parle d'une «performance désastreuse de l'équipe nationale» et d'un football italien «en train de sombrer».
Sur son site web, le quotidien turinois spécialisé Tuttosport revient sur «le cauchemar (qui) se matérialise à nouveau», après l'échec, déjà en barrages, de la Squadra azzura face à la Suède, il y a quatre ans.
Le Corriere dello Sport se montre, lui, nostalgique:
Le quotidien spécialisé basé à Rome a vu «une Italie faible, déroutante, pas méchante, terriblement fragile en attaque et capable d'encaisser un but en finale face à un adversaire beaucoup plus faible.» Comme tous, le média romain est choqué et parle «d'une élimination incroyable, si inattendue qu'elle en est stupéfiante.»