L’équipe sans âme d’Inka Grinks a laissé la place à une sélection rajeunie qui respire la joie de jouer et qui ne doit pas être affectée par les deux défaites concédées lors de ses deux derniers matches de l’année, 6-0 vendredi à Zurich contre l’Allemagne et 1-0 mardi à Sheffield face à l’Angleterre. Les absences de cinq joueuses majeures – Lia Wälti, Luana Bühler, Géraldine Reuteler, Ramona Bachmann et aussi Naomi Luyet – ont vraiment pesé lors de ce dernier rassemblement.
«Pia Sundhage nous a fait comprendre que toutes les joueuses sont importantes, même celles qui ne sont pas sur le terrain, souligne Meriame Terchoun. Elle est très forte dans la communication, dans la manière de tisser des liens sociaux au sein de l’équipe. Enfin sur le plan tactique, elle sait admirablement composer avec nos forces et nos faiblesses.»
La joueuse de Dijon a mille fois raison de chanter les louanges de la Suédoise. Celle qui a mené à deux reprises les Etats-Unis au titre olympique a redonné une nouvelle identité à cette équipe de Suisse. La victoire 2-1 face à la France à Genève en octobre dernier grâce au but magnifique de Naomi Luyet a sans doute permis à l’équipe de franchir une barrière; de croire qu’elle pourra vraiment tenir les premiers rôles en juillet prochain lors de «son» Euro à domicile.
D’ici le match d’ouverture le 2 juillet à Bâle, la Suisse disputera six rencontres dans le cadre de la Ligue des Nations face à l’Islande, la Norvège et... la France.
Le 16 décembre à Lausanne, Nadine Riesen et ses coéquipières connaîtront le sort qui leur sera réservé à l’Euro. Si elles ont l’assurance de ne pas croiser au premier tour les routes de l’Espagne, de l’Allemagne et de la France, les Suissesses peuvent très tõt se retrouver face à l’Angleterre, tenante du titre, les Pays-Bas ou la Suède. Mais avec Pia Sundhage à leur tête, elles se sentent capables de bousculer la hiérarchie comme jamais. (sda/ats)