Les fans romands de hockey sur glace ont de quoi se réjouir: une nouvelle web radio consacrée à ce sport est née ce 1er janvier. Son nom? Okay. «C'est évidemment en référence au hockey sur glace, mais on a choisi de l'orthographier ainsi pour laisser aussi une place à d'autres thématiques, comme la culture et la musique», explique d'entrée Philippe Ducarroz, au bout du fil.
Oui, c'est lui, l'emblématique et très populaire journaliste sportif (ex-RTS et blue Sport, notamment) qui est à la base de ce projet. «On avait envie de se faire plaisir! C'est aussi une manière de diversifier nos activités avec Planète Hockey, que j'ai racheté il y a quelques années», dit-il de sa voix posée mais toujours aussi passionnée.
La passion, c'est d'ailleurs l'unique moteur de cette initiative, assure le sexagénaire.
Désormais, le célèbre site spécialisé – qui publiait déjà le podcast Le Premier Bloc – a donc son pendant audio, avec tous les bénéfices qu'une telle synergie apporte. D'ailleurs, le player d'Okay (cliquez ici pour y accéder) est déjà accessible en cliquant sur un onglet depuis la page d'accueil de Planète Hockey. «La prochaine étape, c'est pour fin janvier, avec une application qui sera directement disponible sur les smartphones», s'enthousiasme Philippe Ducarroz. Et il voit encore plus loin: «Ce serait super d'être un jour sur le DAB+!»
Le Fribourgeois affiche la même confiance et la même détermination que Sven Andrighetto au moment d'effectuer un slapshot. «Planète Hockey est le média spécialisé de référence en Suisse, alors on est conscient qu'on peut amener une plus-value avec cette radio». Mais il ne veut surtout pas débarquer avec ses gros patins:
Preuve de cette humilité? Seule une publication privée de Philippe Ducarroz sur Facebook a annoncé la création d'Okay.
Pour l'instant, la nouvelle web radio ne diffuse que de la musique, mais elle va rapidement tchatcher hockey. «On n'a pas encore une grille de programmes définie, mais d'ici quelques semaines, on compte faire nos premiers retours de matchs à chaud, le soir-même ou pour le lendemain». C'est l'objectif principal d'Okay: fournir aux auditeurs, dès la fin des rencontres de National League, des analyses à chaud de celles-ci. «L'animateur en studio appellera les experts, qui ont vu les matchs soit à la patinoire soit à la TV chez eux, pour débriefer. On envisage aussi des réactions des acteurs depuis les vestiaires».
Mais ce n'est pas tout: «On vise une émission quotidienne d'actu sur le hockey d'une heure, entre 18h00 et 19h00. On diffusera aussi des podcasts, notamment Le Premier Bloc dès fin janvier». Et les commentaires en direct de matchs? «Non, ce n'est pas prévu, car il existe déjà une large couverture».
Pour l'enregistrement des podcasts et émissions, Philippe Ducarroz et ses collègues disposent de plusieurs options: les locaux du magasin Chip Sport – situés à la Vaudoise aréna à Lausanne –, le café-théâtre Le Strap' à Fribourg, dont Philippe Ducarroz est le gérant, et un studio mobile.
Si l'ex-vedette de la RTS est le chef d'orchestre de la radio Okay, il ne veut (et, surtout, ne peut pas) en devenir la voix principale, la faute à des soucis de santé et une incapacité de travail. Il devrait toutefois continuer à animer Le Premier Bloc et, en coulisse, il forme au micro ses collègues de Planète Hockey et quelques pigistes recrutés (et rémunérés) – «des futures pépites du journalisme sportif».
L'autre personnage central d'Okay est également bien connu du public romand: Laurent Perroton, consultant sur plusieurs chaînes TV et chroniqueur dans Le Premier Bloc. «Avec sa gouaille à la française, il dit les choses de manière moins lisse qu'un Suisse. C'est aussi ça qu'on recherche sur notre radio: un franc-parler et des avis tranchés», se réjouit Philippe Ducarroz.
«A terme, l'idée est d'employer deux ou trois journalistes à temps plein», enchaîne le Fribourgeois. Son audience rêvée comme web radio?
Mais il préfère voir à plus courte échéance: «On espère monter en puissance ces prochaines semaines, histoire d'arriver forts pour le début des play-offs, fin février. Comme les hockeyeurs!»