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Climat: Daniel Yule se dit inquiet et fustige les Fédérations

Ski racer Daniel Yule from Switzerland, speaks to journalists during the Swiss-Ski federation press conference at the FIS Alpine Ski World Cup, in Adelboden Switzerland, Friday, January 6, 2023. (KEYS ...
Daniel Yule face aux journalistes.Image: KEYSTONE

Crise climatique: un skieur romand «inquiet» fustige les Fédérations

Daniel Yule (11e dimanche) se dit préoccupé pour l'avenir du ski de compétition et monte au créneau: «Il est difficile d'attribuer une grande responsabilité aux athlètes si aucune responsabilité n'est assumée aux niveaux supérieurs.»
09.01.2023, 09:0909.01.2023, 11:44
claudio zanini, adelboden / ch media
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Sur le trajet depuis Garmisch en direction de l'Oberland bernois, Daniel Yule a constaté une fois de plus à quel point cet hiver était triste. «Il y a des bandes blanches partout», a-t-il dit. Certes, les sports de neige sont encore pratiqués en de nombreux endroits. Mais seulement sur d'étroites bandes de neige, au milieu de prairies vertes et brunes. «Je crois que cette année, c'est particulièrement flagrant», a insisté Yule.

Il semble en effet que les conditions se soient aggravées cette saison par rapport aux précédentes. Les skieurs suisses ont déjà eu des problèmes en juillet, lorsque Zermatt a dû fermer ses pistes.

La bande blanche d'Adelboden ce week-end.
La bande blanche d'Adelboden ce week-end.

Yule, 29 ans, ne se préoccupe pas seulement de manière marginale du changement climatique. Dans son rôle de porte-parole des athlètes de la FIS, il a rarement fait preuve de retenue dans ses opinions. Il a entre-temps quitté cette fonction par manque de temps. Mais l'avenir du ski de compétition continue de le préoccuper. «Je suis inquiet», dit-il.

«Il est difficile d'attribuer une grande responsabilité aux athlètes si aucune responsabilité n'est assumée aux niveaux supérieurs.»

Le Valaisan a déjà fait don de l'argent qu'il a gagné à une organisation environnementale. Il ajoute, sans doute au nom de nombreux athlètes du circuit de ski: «C'est un dilemme. Je dois essayer de faire abstraction de ce sujet pour être performant. Quand on dit qu'il y a une course à Adelboden, je viens à Adelboden et je fais cette course.»

Vendredi soir, à l'hôtel de l'équipe de Suisse, Yule a laissé entendre que d'autres personnes que les athlètes devraient être interrogées sur le sens et le non-sens des courses de ski dans des conditions non hivernales. «Il faudrait poser ces questions à Swiss-Ski ou à la FIS.» Soit à la Fédération suisse et à la Fédération internationale.

Le directeur de course Markus Waldner a déjà clairement donné l'orientation de la FIS en milieu de semaine à Garmisch:

«Tant que ce n'est pas dangereux, on skie. L'enjeu est trop important»
Markus Waldner

Waldner fait surtout allusion ici à des aspects économiques.

A Garmisch, la piste était difficile à skier. Le Britannique Dave Ryding a qualifié la neige glissante de la station de ski allemande de porridge, de bouillie d'avoine. Yule estimait qu'il n'y avait que 50 pour cent de chances que la piste soit meilleure à Adelboden.

Pas franchement enthousiasmé par les conditions de neige dimanche, il a dû «faire au mieux». Le skieur du Val Ferret a quelque peu rétrogradé au classement après sa 9e place lors du tracé initial pour prendre la 11e place.

Adaptation en français: Julien Caloz

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