Peut-on se réjouir du succès de l'équipe de Suisse féminine au Championnat d'Europe, qui se dispute jusqu'au 3 septembre dans quatre pays (Allemagne, Belgique, Estonie et Italie)? La question est un peu provocatrice, mais elle peut légitimement se poser. Bien sûr, on a toutes les raisons de se féliciter qu'une de nos équipes nationales soit performante sur la scène internationale, et nous serons devant notre télévision, dimanche, pour assister au 8e de finale entre la Suisse et les favorites hollandaises (la partie débutera à 18h ou 21h, l'horaire est à déterminer).
Ce succès coûte cher à la fédération néanmoins. Car contrairement au football par exemple, la réussite sportive au niveau continental n’est pas rentable pour la Fédération suisse de volley. Du moins pas pour le moment. En effet, la fédération européenne (CEV) ne verse rien pour une qualification à l’Euro.
Pour Swiss Volley, la participation au tour final représente d'abord des coûts. Et ces coûts sont considérables.
Puisque cette année, les hommes se sont également qualifiés pour la première fois pour l'Euro (il débutera le 28 août en Italie, en Bulgarie, en Macédoine du Nord et en Israël), le budget de la Fédération est mis à rude épreuve. Surtout que les matchs de qualifications pour la phase finale ont coûté beaucoup d'argent, en raison notamment des voyages.
«Les réserves que nous avons accumulées par le passé sont lentement épuisées», constate Mme Monnet.
Le trou financier devrait à l’avenir être réduit en premier lieu par des recettes supplémentaires dans les domaines du sponsoring et du marketing. En évoluant comme en Italie, les volleyeuses se font en tout cas une magnifique publicité.