Ce chiffre prouve que le cyclisme a changé
Ce qui n'était jusque-là qu'une impression visuelle vient d'être confirmé par des chiffres: selon les statistiques compilées par le media procyclingstats.com, jamais les coureurs n'ont été aussi rapides en compétition. La vitesse moyenne en World Tour (la plus haute catégorie cycliste, à laquelle appartiennent notamment le Tour de Romandie et de Suisse) a été de 43 km/h (42,913 km/h pour être exact) en 2025.
A titre de comparaison, la vitesse moyenne en 2020 était de 40,437 km/h. Les stars du peloton ont donc gagné plus de 2 km/h en cinq saisons seulement et cela concerne tous les types d'épreuves:
- Les cinq Monuments, les mythiques classiques d'un jour, ont tous battu des records de vitesse ces deux dernières années.
- Les Grands Tours, comme le Giro et le Tour de France (mais pas la Vuelta), ont eux aussi été rapides comme jamais cette année.
Ainsi, Tadej Pogacar a remporté en juillet dernier le Tour de France le plus rapide de l'histoire, avec une moyenne de 42,445 km/h. «Un chiffre impressionnant, qui aurait pu être encore plus fou, sans une météo capricieuse sur les pavés piégeux du final parisien dans les faubourgs de Montmartre», soulignait Eurosport l'été dernier.
Interrogé sur les raisons de cette augmentation de la vitesse en course, le coureur italien Matteo Trentin (Tudor) a expliqué qu'elle était due à plusieurs facteurs.
Dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport, le Transalpin a aussi relevé un point intéressant: la façon dont la crise du Covid a accéléré le mouvement.
Pour montrer à quel point l’alimentation a changé la donne, le media RMC Sport évoquait récemment «une révolution des glucides».
Les apports en glucides ont été doublés en dix ans, et ce n'est peut-être que le début: «On est de plus en plus vers une ère où celui qui est le plus performant en course, c'est celui qui arrive à manger le plus de glucides», insiste Julien Louis.
Les coureurs n'ont pas fini d'affoler les compteurs.
(jcz)
