Une erreur qui aurait pu se révéler dramatique: l'arrivée de la première étape du Tour d'Algarve mercredi à Lagos a viré au chaos, avant d'être annulée suite à une absence de signalisation, l'immense majorité des coureurs se trompant de route à 800 mètres pour sprinter en frôlant spectateurs et véhicules.
En l'absence de barrières ou d'un signaleur à l'entrée du dernier rond-point pour indiquer aux coureurs de virer sur la voie de gauche – celle de droite servant de dérivation pour les voitures de directeurs sportifs –, le gros du peloton a pris la mauvaise route, à l'exception d'une quinzaine d'entre eux.
Parmi les rares à s'être dirigé sur la bonne voie, Filippo Ganna a franchi la ligne le premier avec une avance confortable sur le Français Romain Grégoire et le Suisse Jan Christen.
Mais les organisateurs ont ensuite annoncé dans un communiqué qu'en raison de cet épisode, l'étape était annulée, estimant que «la vérité sportive n'avait pas prévalu».
Sergio Sousa, directeur de la course, a expliqué:
Le premier classement général sera donc établi jeudi après l'arrivée de la deuxième étape au sommet de l'Alto da Foia.
Du côté des sprinteurs, qui avaient fait travailler leurs équipes durant toute la course, c'était la soupe à la grimace. «C'est une blague! C'est complètement ridicule!», a pesté l'Autrichien Marco Haller, à la télévision à l'arrivée.
«La dérivation n'était pas bloquée. Du coup, les coureurs ont suivi la moto (de l'organisation). C'est pourtant le même final chaque année. Mais la responsabilité des organisateurs est engagée. Il y aurait pu y avoir des conséquences... Heureusement, ça n'a pas été le cas», a-t-il poursuivi.
L'essentiel du peloton a en effet sprinté... dans le dos des spectateurs, frôlant certains d'entre eux à plus de 60 km/h.
Vainqueur en 2023 de l'étape du Tour de France aux Champs-Elysées, le Belge Jordi Meeus pour qui Haller «avait roulé durant 190 kilomètres», pestait d'avoir été privé d'une chance de succès.
«Je ne me suis rendu compte qu'à 200 mètres de la ligne qu'il y avait un problème quand nous avons croisé des motos de police. Dommage cette occasion manquée. L'essentiel est qu'aucun spectateur ne soit blessé», a-t-il réagi auprès du site flamand Sporza.
Son compatriote Wout Van Aert, un autre favori à la victoire d'étape, n'avait lui non plus pas envie de rire:
Le leader de la formation Visma-Lease a Bike a enchaîné:
Un tel scénario ne devrait pas se reproduire jeudi, la deuxième étape étant promise à un grimpeur. (afp/yog)