Quelques heures avant la fin du marché des transferts, mardi soir, le RC Celta Vigo a publié un tweet annonçant l'arrivée de sa nouvelle recrue.
🇧🇷 Brasil 2014 ✅
— RC Celta (@RCCelta) January 31, 2023
🇫🇷 Francia 2016 ✅
🇷🇺 Rusia 2018 ✅
🇪🇺 Europa 2020✅
🇶🇦 Catar 2022 ✅
💙 Está llegando... pic.twitter.com/29Pb7w0Yxl
En gros, l'actuel seizième de la Liga espagnole expliquait à ses supporters qu'il allait engager un crack ayant disputé les cinq dernières grandes compétitions internationales. Factuellement, c'est vrai: Haris Seferovic (c'est de lui qu'il s'agit) a bel et bien participé aux cinq tournois. Sauf qu'il n'a pas vraiment affolé les compteurs lors de ses apparitions.
Les internautes se sont chargés de le rappeler en répondant au tweet un poil présomptueux du community manager espagnol.
L'attaquant de la Nati n'a disputé que 68 minutes sur l'ensemble du Mondial 2022 et n'a inscrit que quatre buts sur tous les grands tournois mentionnés par son nouvel employeur. «Un killer», résume Diego, ironique. «Si c'est pour faire venir un joueur sur le déclin, il aurait été préférable de ne recruter personne», assène Rubén dans un autre post.
Depuis le début de la saison, Haris Seferovic a participé à 10 matchs (377 minutes) avec Galatasaray. Il n'a pas inscrit le moindre but.
«Vendre Denis (réd: Suarez, cédé à l'Espanyol cet hiver) et faire venir ce gars, qui a marqué un total de cinq buts ces deux dernières saisons, est une sorte de mauvaise blague», souligne John.
Haris Seferovic reste certes sur deux exercices difficiles, au Benfica puis à Galatasaray, mais il a aussi montré dans un passé récent qu'il était capable de réaliser des saisons pleines. Il a terminé meilleur buteur du championnat portugais lors de l'exercice 2018/19 (23 réalisations) et a également été décisif en 2020/21 (22 buts). Avec du temps de jeu et de la confiance, on peut s'attendre à ce qu'il redevienne à nouveau efficace.
C'est surtout la communication du Celta Vigo qui passe mal auprès des fans, comme le rappelle Alex.
Il reste à espérer que l'international suisse (92 sélections), prêté jusqu'au terme de la saison, aura l'occasion de corriger la première impression suscitée par son arrivée dans le nord-ouest de l'Espagne.
Un pays qu'il connaît bien puisqu'il a déjà évolué en Liga. C'était sous le maillot de la Real Sociedad en 2013/14. Le finisseur de 30 ans n'y avait pas laissé un grand souvenir, d'ailleurs, inscrivant seulement 4 buts en 40 parties. Rapporté à son temps de jeu cette saison-là, «Sefe» n'avait été décisif qu'une fois tous les cinq matchs.
Après trois mois de disette, sans doute agacé par les critiques à son encontre, il avait célébré l'une de ses réussites (contre Osasuna) en demandant carrément à son public de se taire.
La Real Sociedad avait finalement terminé septième et européen au terme de la saison, ce qui n'était pas si mal. Atteindre un si bon résultat sera compliqué pour Seferovic au Celta Vigo. Sa nouvelle équipe (seizième du classement) lutte actuellement pour ne pas descendre. Elle n'a qu'un point d'avance sur le premier relégable.