C'est la mi-temps, samedi soir au Kybunpark de Saint-Gall. Le FC Sion mène 2-0 et c'est mérité; avec un peu plus de réussite devant le but, les Valaisans auraient même pu aggraver le score. Les remplaçants font leur entrée sur la pelouse pour s'échauffer. Parmi eux, Mario Balotelli. Même s'il ne joue pas, il est l'attraction de la soirée. Celui que le public siffle mais regarde.
Soudain, un supporter saint-gallois plutôt costaud jaillit d'une tribune latérale, saute sur la pelouse et traverse tout le terrain en courant. Le service de sécurité est surpris et se lance à sa poursuite mais l'homme, vêtu d'un tee-shirt vert, a trop d'avance pour être rattrapé. A son arrivée près du cercle formé par les joueurs du FC Sion il crie: «Mario, Mario». Il n'a pas l'air méchant, mais comment connaître ses intentions?
Un Securitas s'interpose et l'empêche d'approcher la star. Mario Balotelli paraît plutôt tranquille. Il fait alors signe au service d'ordre de laisser le visiteur s'approcher pour lui serrer la main. Trop heureux, ce dernier dégaine son téléphone portable et réclame une photo. S'ensuit un petit conciliabule entre le joueur, son entraîneur Paolo Tramezzani et un membre de la sécurité du Kybunpark.
Balotelli accepte de se prêter au jeu et c'est Tramezzani qui se charge d'immortaliser la scène.
Une fois l'image en boîte, le spectateur traverse le terrain dans le sens inverse et rejoint sa place, où il est accueilli en héros par ses amis.
L'épisode, au final, est plutôt sympa. Mais il y a de quoi s'interroger sur la sécurité dans le stade. Comment un spectateur peut-il ainsi descendre sur le terrain et approcher un joueur sans être inquiété, avant de regagner la tribune comme il l'a quittée?
(jcz)