L'entraîneur Christophe Galtier, qui s'apprête à quitter le PSG, et son fils John Valovic-Galtier, agent de joueurs, sont «en garde à vue à la police judiciaire» de Nice vendredi dans l'enquête pour soupçons de discrimination alors qu'il dirigeait l'OGC Nice, a indiqué à l'AFP le procureur de Nice Xavier Bonhomme.
Les deux hommes sont en garde à vue depuis 08H45 du matin. Contacté par l'AFP, Me Olivier Martin, l'avocat de Christophe Galtier, n'a pas répondu dans l'immédiat.
Une enquête préliminaire a été ouverte mi-avril pour des soupçons de «discrimination fondée sur une prétendue race ou l'appartenance à une religion» après des accusations visant Christophe Galtier, ex-entraîneur de l'équipe niçoise (L1). Il est soupçonné d'avoir tenu des propos discriminatoires, racistes et islamophobes lors de son année à la tête du club de la Côte d'Azur (2021-2022).
Dans un courrier électronique adressé à la direction du club niçois révélé par le journaliste indépendant Romain Molina puis la radio RMC, que l'AFP n'a pas pu authentifier, l'ancien directeur du football du club Julien Fournier, avec qui Galtier a entretenu des relations exécrables, avait notamment rapporté ces propos attribués à l'entraîneur du PSG:
«Je suis profondément choqué par les propos qu'on me prête, relayés par certains de manière irresponsable», avait réagi Galtier en conférence de presse après le déclenchement de l'affaire, mi-avril.
Il avait de son côté déposé plainte le 21 avril pour menaces de mort et diffamation contre Julien Fournier et deux journalistes, avait indiqué son avocat Olivier Martin.
Dans le cadre de l'enquête pour des soupçons de discrimination, Julien Fournier a indiqué le 22 mai à l'AFP avoir été «entendu», refusant de faire plus de commentaires. Plusieurs joueurs et dirigeants niçois comme le président du club Jean-Pierre Rivère, ainsi que l'ex-entraîneur Didier Digard, ont également été entendus par les enquêteurs. Le procureur de la République de Nice a précisé vendredi matin qu'il en dirait plus «par communiqué de presse en fin de journée». (ats/afp)