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Urs Kryenbühl: «C'est un miracle que je puisse déjà skier à ce niveau»

Urs Kryenbühl a retrouvé la compétition jeudi, lors du Super-G de Beaver Creek.
Urs Kryenbühl a retrouvé la compétition jeudi, lors du Super-G de Beaver Creek.image: shutterstock/instagram

Urs Kryenbühl: «C'est un miracle que je puisse déjà skier à ce niveau»

Urs Kryenbühl, non vacciné, a raté les premières courses de la saison à Lake Louise. Le Schwytzois a fait son retour jeudi à Beaver Creek, onze mois après sa terrible chute sur la Streif. Il nous parle de ses objectifs.
03.12.2021, 16:5803.12.2021, 17:35
laura inderbitzin / ch media
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Urs Kryenbühl (27 ans) a fait son retour sur les pistes de Coupe du monde jeudi à Beaver Creek (Etats-Unis). Il a pris une très encourageante seizième place du Super-G. Il y a onze mois, le skieur d'Unteriberg (SZ) chutait très lourdement à Kitzbühel, sur la mythique Streif. Résultat? Déchirure des ligaments du genou, clavicule cassée et commotion cérébrale.

Malgré cet effroyable accident, il est donc de nouveau en forme. Mais il a un autre problème: en tant qu'athlète «seulement» rétabli du Covid-19 et non vacciné, il n'a pas été autorisé à entrer au Canada et a du coup manqué les premières courses de la saison à Lake Louise.

Vous n'avez pas pu participer aux premières courses à Lake Louise parce que vous n'êtes pas vacciné. Restez-vous sur votre décision ou cela changera-t-il peut-être avec les Jeux olympiques? Parce qu'à Pékin, une participation sans vaccin semble quasi impossible.
URS KRYENBÜHL: Je soutiens totalement ma décision. Et il reste encore deux mois avant les Jeux olympiques, beaucoup de choses peuvent se passer. Ma chute m'a montré qu'il faut prendre jour après jour et en tirer le meilleur. Ça vaut aussi pour les conséquences.

Vous êtes guéri du Covid-19 et avez déclaré par le passé que vous vous sentiez ainsi suffisamment protégé. Vous avez aussi parlé d'une crainte des effets secondaires des vaccins. Quelles sont les réactions que vous avez eues?
Les réactions ont été en grande partie positives. Bien sûr, il y en a qui ne comprennent pas ma décision et qui me l'ont fait savoir par des messages violents. Mais c'est important de rester cool dans de telles situations et de ne pas laisser de place aux insultes. Je m'accroche aux beaux messages positifs des nombreuses personnes qui me soutiennent et qui valident ma décision. Je me concentre sur le ski et je cherche à aller de l'avant.

Comment s'est déroulée votre convalescence après votre grave chute à Kitzbühel?
Je suis très satisfait. Ma préparation et ma condition physique sont maintenant très bonnes. Compte tenu de ma chute, je considère de toute façon que c'est un petit miracle de pouvoir déjà skier à ce niveau.

Auriez-vous pensé, juste après l'accident, que les choses iraient si bien?
On ne sait jamais, il n'y a pas de garantie. Je n'ai pas été opéré du genou et je me suis fait soigner par le naturopathe d'Unteriberg (SZ) et mon beau-père Sepp Marty. Si c'était à refaire, je referais la même chose. J'ai un bon sentiment depuis le début de la rééducation, j'essaie toujours de voir le bon côté des choses.

Avez-vous pu surmonter cette chute sur le plan psychologique?
Mon préparateur mental m'a apporté un soutien précieux et je lui en suis très reconnaissant. Je peux dire que j'ai réussi à digérer la chute jusqu'à présent, même si des événements comme celui-ci marquent pour toujours une personne.

Ressentez-vous encore parfois un peu de malaise sur la piste, en repensant à Kitzbühel?
Non, je ressens toujours la même chose lorsque j'arrive sur une piste de Coupe du monde. C'est un mélange d'impatience et de respect.

Vous avez dû vous envoler très tôt pour les Etats-Unis en raison des conditions d'entrée. Du coup, vous n'avez pas pu vous entraîner sur les pistes pendant presque deux semaines en novembre. L'entraînement en Californie, où il n'y a pas de neige, vous a-t-il handicapé?
Non, au contraire. Il y a des côtés positifs. Grâce à la plage et aux températures chaudes de Santa Monica, j'ai encore profité de m'aérer la tête, pour être ensuite très motivé au départ des premières courses.

Avez-vous besoin d'un temps d'adaptation en Coupe du monde après votre longue pause sans course?
Oui, c'est tout à fait normal. Tout athlète qui revient de blessure en a besoin. Je vais aussi m'accorder ce temps pour me rapprocher petit à petit de mes meilleures performances.

Quels sont les objectifs que vous vous êtes fixés cette saison?
Je sais que si j'arrive à pratiquer mon meilleur ski, je peux aller très loin. C'est aussi mon objectif cet hiver. J'aimerais réaliser mes meilleures performances et, dans l'idéal, jouer les premiers rôles au classement.

Adaptation en français: Yoann Graber

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