C'est l'une des images fortes du premier jour de compétition aux Jeux olympiques de Paris 2024. En quarts de finale des moins de 60 kilos ce samedi, le favori de la catégorie, Ryuju Nagayama, a contesté sa défaite face à Francisco Garrigos en lui refusant d'abord la poignée de main. En détresse, il a ensuite mis de longues minutes à quitter le tatami.
La raison de ce comportement? Le «ippon» polémique qu'il a concédé et qui le prive d'une médaille d'or. Il restait une minute de combat lorsque les deux hommes étaient accrochés l’un à l’autre au sol. Francisco Garrigos tentait un étranglement en pressant la trachée du Nippon, alors que ce dernier maîtrisait la jambe de son adversaire.
L’action ne semblant plus évoluer, l'arbitre mexicaine Elizabeth González a levé la main pour signifier l’arrêt de l’attaque et relever les deux judokas. Or l'Espagnol n'a pas relâché directement son adversaire, contrairement à Nagayama. Le Japonais a retiré sa prise à la jambe et a alors subi l'étranglement durant plusieurs secondes. Ce n'est que lorsqu'un «maté» a été hurlé que l'Espagnol a fini par stopper son offensive.
L'arbitre a considéré qu'il y avait eu «ippon» et a ainsi déclaré dans la foulée l'Espagnol vainqueur de cette opposition. Ryuju Nagayama a alors refusé de serrer la main du combattant ibérique. Il n'a pas souhaité non plus quitter le tatami, soutenu par le public. Des huées ont en effet accompagné cette décision arbitrale incomprise et critiquée.
Nagayama a finalement décroché la médaille de bronze en repêchage, une breloque de la même valeur que celle obtenue par l'Ibère dans l'autre combat pour la troisième place. Après cet étranglement irrégulier, Francisco Garrigos aurait déjà reçu des menaces en provenance du Japon, selon son entraîneur. Ce combat fera parler de lui encore longtemps.
(roc)