Cela n'avait encore jamais été fait auparavant: pour la 69e édition des Championnats du monde de tennis de table, organisés toute la semaine à Doha, les organisateurs ont décidé que le tournoi se disputerait sur une table aux tons rouges/bordeaux.
Une première historique, donc, qui a surpris les joueurs. «La couleur, j'ai mis dix minutes à m'y habituer. On voit un peu moins la ligne du milieu, mais on voit très bien la balle, donc ça ne change pas grand-chose», a commenté Félix Lebrun (6e joueur mondial) dans L'Equipe.
Le règlement de la Fédération internationale ne stipule pas de quelle couleur doit être la table, mais précise que cette dernière «doit être uniformément foncée et mat». Le plus souvent, c'est le bleu, le vert ou le noir qui sont choisis par les organisateurs des grands tournois.
Cela se comprend: «Ces couleurs sombres et neutres contrastent agréablement avec la balle blanche ou orange, réduisent la fatigue oculaire et favorisent la concentration», relève le site Pingsunday. Si de nombreux joueurs «préfèrent les tons sombres», c'est ainsi pour une question «de visibilité et de performance».
La table «Rainbow bordeaux» de la marque chinoise DHS, utilisée cette semaine à Doha, est toutefois intéressante à plus d'un titre. «C'est un mélange spectaculaire de design, de symbolisme et de technologie», vante la Fédération internationale dans un communiqué, expliquant que la table arborait «le bordeaux national du Qatar».
Cette nouveauté vise surtout à «moderniser le sport», comme le rappelle Pingsunday. «Visuellement, c'est audacieux. Culturellement, cela relie le pays hôte à l'évènement et techniquement, c'est un test pour voir jusqu'où nous pouvons pousser l'esthétique sans nuire à l'intégrité du sport.»
Il faudra écouter les joueurs, après le tournoi, pour savoir si cette nouveauté peut faire partie du futur de la discipline, et donner un peu plus encore de visibilité au tennis de table.