«Salut David!» Lundi soir, l'équipe de «Génération After» sur RMC a lancé un coup de fil à l'ancien coach du FC Sion. L'idée était de prendre des nouvelles, mais aussi de comprendre, comme le dit le journaliste Fred Hermel, ce que David Bettoni était allé faire «dans cette galère». «Tu savais que c'était un club très compliqué, avec un président compliqué, est-ce que tu ne regrettes pas de t'être mis dans cette fourmilière?»
Bettoni, qui est resté en poste du 6 mars au 15 mai, est bien obligé de reconnaître que, «si on regarde tout ce qu'il y a autour, on n'y va jamais». Mais l'ancien assistant de Zinédine Zidane au Real Madrid assure n'avoir jamais regretté sa décision de signer en Suisse. «Je voulais être le coach principal d'une équipe. Et puis, sauver un groupe en difficulté représentait un challenge.»
Avec deux victoires en dix matchs, le technicien le sait: «Les résultats n'ont pas validé le travail accompli.» Il se trouve toutefois quelques circonstances atténuantes. «Avec le staff, on est arrivé dans une situation où l'équipe était en difficulté au niveau comptable, mais aussi physique». Et d'étayer:
«DB» était aussi le troisième entraîneur de la saison à la Porte d'Octodure, ce qui n'a pas joué en sa faveur. «Il fallait remettre des bases technico-tactiques, parce que ce n'est pas facile pour des joueurs d'entendre trois discours différents en si peu de temps.»
Surtout dans un contexte d'urgence permanent. Car Bettoni a aussi dû gérer «l'aspect mental» d'un groupe qui n'était pas programmé pour se battre contre la relégation, et qui lutte pour sa survie en Super League depuis plusieurs semaines maintenant.
Mais il le répète encore une fois:
David Bettoni est aussi revenu, forcément, sur sa cohabitation avec Mario Balotelli. «Je l'ai traité comme les autres, sachant qu'il y a quand même une manière de faire quand on a dans son groupe un footballeur qui a joué dans de grands clubs. Il a fallu aussi tenir compte de ses problèmes de genou, et donc régler un peu ses entraînements.»
Le Français suit désormais les résultats du FC Sion à distance. «Je suis de tout coeur avec cette équipe et ces joueurs», assure-t-il, alors que lui non plus ne sait pas de quoi son avenir sera fait. «Cette expérience en Valais ne vous a pas coupé l'envie d'être coach numéro un?», demande un journaliste de RMC. La réponse du Lyonnais fuse: «Non, pas du tout! On s'est séparé d'un commun accord avec le président. On sait que les résultats sont le nerf de la guerre dans le football.»
«DB» n'a pas obtenu suffisamment de points pour sortir le FC Sion de la zone rouge, c'est certain, mais il insiste sur le travail qu'il a mené en coulisses. «Le président, compte tenu de mon expérience au Real, m'avait demandé de restructurer le domaine sportif. On avait essayé de mettre des choses en place, dans le médical et le domaine de la préparation/récupération physique. On a fait beaucoup en peu de temps.»
L'entraîneur l'assure: «Je vais continuer à croire en moi et rebondir rapidement.» Il rêve de trouver un poste en France. «Un club de Ligue 1 m'avait approché en octobre dernier, mais je n'avais pas pu accepter pour des raisons personnelles.» Le voici prêt désormais à relever un nouveau défi.
(jcz)