On jouait depuis 93 secondes, dimanche entre Zurich et Lausanne, lorsque le Vaudois Makai Holdener a écopé de deux minutes de pénalité pour slashing (coup de canne) sur Willy Riedi. Une «faute» qui a interpellé l'ancien arbitre Stéphane Rochette. «Ce n'était pas un slash», a estimé le consultant de MySports, en direct à la télévision.
Une scène semblable s'est répétée à dix minutes de la fin, lorsqu'un coup de canne a priori anodin de David Sklenicka sur Sven Andrighetto a débouché sur une pénalité de 2 minutes contre le Lausannois. «C'est la deuxième fois de la soirée qu'une petite tapette sur une canne adverse débouche sur une pénalité. C'est vraiment une règle qu'il va falloir revoir», a alors fustigé Stéphane Rochette, estimant que les directeurs de la Ligue devront se pencher sur la question.
Les lois du jeu stipulent que si un joueur fait tomber la canne de son adversaire en portant un coup avec la sienne, il est sanctionné. Un point de règlement que les arbitres de National League appliquent scrupuleusement cette saison, peut-être un peu trop, selon Stéphane Rochette.
Il n'est toutefois pas simple, pour un arbitre, d'estimer dans le feu de l'action si un joueur a perdu son outil de travail de manière volontaire, ou si c'est le résultat du coup porté par son adversaire.
C'est pourtant ce que doivent désormais juger les arbitres de NHL. «Les joueurs avaient abusé de la règle du slashing. Les arbitres sont donc revenus en arrière en disant que pour qu'une pénalité soit sifflée, il fallait tout de même que le coup de canne porté soit "majeur"», rappelle Stéphane Rochette, avant de poser une question qui pourrait bien tourmenter les arbitres suisses à l'avenir: «Comment définir qu'un coup est "majeur"?»