La Supercoupe d'Europe a pris l'habitude, depuis 2013 et un match organisé à Prague, de faire voyager les supporters. Alors que les éditions précédentes s'étaient tenues au Stade Louis-II de Monaco (1998-2012), l'UEFA a décidé de délocaliser l'affiche aux quatre coins de l'Europe. Des villes aussi éloignées que Trondheim, Tbilissi ou encore Athènes ont eu l'honneur de réunir le vainqueur de la Ligue des champions et celui de la Ligue Europa. Ce mercredi soir, c'est au tour d'Udine, une ville de moins de 100'000 habitants et très éloignée des aéroports (le plus proche est à 76 km), d'héberger la prestigieuse affiche.
Ce choix n'est évidemment pas anodin. Il répond d'abord à la volonté de l'UEFA de déplacer cette finale dans des villes plus modestes et jamais choisies pour une finale de Coupe d’Europe. «L’instance souhaite s’écarter des métropoles, bastions historiques du football européen, pour promouvoir d’autres territoires», résume Le Parisien.
Un autre argument a plaidé en faveur d'Udine: son stade. Pour Sisal.it, une entreprise italienne de jeux et paris, cela a même été «le premier facteur déterminant» dans le choix de l'UEFA. «Entièrement rénové ces dernières années, le Bluenergy est également l’un des plus écologiques du football mondial.» Il a été construit avec des matériaux de démolition recyclés et n’émet aucun CO2.
Chose curieuse, la modeste capacité de l'enceinte (23'000 places environ) est aussi ce qui a séduit l'UEFA, «dont la hantise est de ne pas remplir son stade dans une période peu propice à attirer du monde», pointe Le Parisien.
Il devrait toutefois être plein pour la rencontre entre le PSG et Tottenham. L'UEFA a confirmé la vente de 6'600 billets aux supporters parisiens et 4'700 aux fans anglais, tandis que les sièges restants seront occupés par un public neutre.
Enfin, si Udine a l'honneur de recevoir ce match de gala, c'est aussi parce que la Ville a convaincu l'UEFA grâce à «un travail d’équipe entre les institutions locales, la Fédération italienne de football (FIGC), le club et la région Frioul-Vénétie Julienne. Un projet solide, crédible, capable d’assurer hospitalité, sécurité et organisation impeccable pour un événement de cette envergure», souligne Sisal.it.
Un évènement qui n'a pas attiré beaucoup de candidats. Le Parisien précise même qu'Udine, choisie le 16 décembre 2024 par l'UEFA, était «la seule ville candidate», à tout le moins «la seule à présenter un dossier complet et sérieux en temps et en heure».