Mathieu van der Poel ne passe jamais inaperçu dans le peloton professionnel. D'abord parce qu'il est un immense talent, en témoigne sa victoire lors de la deuxième étape du Tour 2025, assortie du maillot jaune. Ensuite parce qu’il anime les courses comme peu d'autres, n'hésitant pas à attaquer, même loin de l'arrivée. Enfin, parce qu'il appartient à une véritable dynastie de champions: son père, Adri, a remporté le Tour des Flandres, et son grand-père n’est autre que Raymond Poulidor.
Mais le Néerlandais se distingue aussi en dehors de la course elle-même, débarquant parfois sur les compétitions de cyclo-cross en Lamborghini et en jet privé, comme ce fut le cas cet hiver à Besançon. Des habitudes davantage associées aux footballeurs qu’aux coureurs cyclistes, que le Flahute semble bien décidé à poursuivre.
En marge du Grand Départ du Tour de France, «MVDP» a en effet dévoilé un partenariat avec Flyinggroup, une compagnie d’aviation privée basée à Anvers, non loin de son domicile. Grâce à cet accord, le coureur de l'équipe Alpecin-Deceuninck prévoit donc de se rendre plus souvent aux courses en jet privé, ce qui lui vaut de vives critiques, recensées par Road.cc.
«C’est du grand n’importe quoi. Les riches détruisent notre monde et les pauvres doivent subir les conséquences du changement climatique. C'est honteux», écrit ainsi un internaute, soutenu par un autre: «Je t’admire en tant que sportif. Mais pense peut-être un peu plus à notre environnement et intègre-le dans tes partenariats. N’oublie pas que tu es un modèle pour beaucoup de jeunes cyclistes».
Mathieu van der Poel, comparé à Taylor Swift, incarne selon un fan «un exemple de vente de soi pour l’argent, sans aucun souci pour les générations futures». «Je suppose que l’argent compte plus que tout. Décevant», renchérit un autre. Un internaute rappelle enfin les dégâts considérables causés par l’aviation privée sur notre planète. D'ailleurs, selon un rapport de Rester sur Terre, «les jets privés sont de 5 à 14 fois plus polluants par passager ou passagère que les vols réguliers».
Certains soutiennent néanmoins Mathieu van der Poel, affirmant qu’il a travaillé dur pour obtenir ce type de partenariats. De son côté, le Néerlandais a tenu à clarifier les choses, en soulignant que sa priorité restait avant tout la performance sportive.
«Ce partenariat ne relève pas du luxe, mais de la performance», a ajouté le coureur de la formation Alpecin-Deceuninck, avant d’exprimer sa gratitude envers ceux qui soutiennent sa démarche: «Je m’efforce toujours de faire des choix responsables lorsque c’est possible, mais je reste engagé envers mes objectifs. Merci à ceux qui comprennent».
Cependant, pour désamorcer la polémique et faire taire les critiques, Mathieu van der Poel a surtout répondu là où il excelle: sur le vélo, en remportant la deuxième étape du Tour de France dimanche, devant Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard.
(roc)
Une explosion à Tel Aviv
