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Tour d'Italie: «Le Giro, c'est la course qui me faisait rêver enfant»

Johann Tschopp lors de sa victoire d'étape en Italie en 2010.
Johann Tschopp lors de sa victoire d'étape en Italie en 2010.

«Le Giro, c'est la course qui me faisait rêver enfant»

Le Tour d'Italie s'élance ce vendredi de Hongrie. Moins populaire et médiatique que le Tour de France, il est aussi plus ouvert et plus spectaculaire. Johann Tschopp en parle avec amour: c'est sur la course rose que l'ex-pro valaisan a remporté sa plus belle victoire.
06.05.2022, 11:3906.05.2022, 11:53
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Personne n'a mieux résumé le Tour d'Italie que le journaliste Pierre Carey dans son livre sur le premier Grand Tour de la saison: «La course la plus dure du monde dans le plus beau pays du monde».

La voici de retour avec, cette année encore, la promesse d'un grand spectacle: trois semaines de course débridée, entre la Hongrie et Vérone, 3445 km de fou furieux, un paquet de prétendants et des ascensions à faire rôtir les poumons et couper le souffle, sur les flancs de l'Etna (4e étape), les rampes du terrible Blockhaus (9e) ou celles du non moins intimidant Mortirolo (16e). «Un des tracés les plus difficiles de ces dernières années», promet le patron de l'épreuve Mauro Vegni.

C'est le Giro dans toute sa splendeur, celui qui faisait briller les yeux du petit Johann Tschopp quand il escaladait les montagnes de son Valais natal en danseuse.

«Le Tour d'Italie, c'est la course qui me faisait rêver enfant. Bien plus que le Tour de France»
Le Valaisan en 2013.
Le Valaisan en 2013.

«J'ai toujours eu une affection particulière pour le Giro», reprend l'ancien pro, expliquant en trois points les raisons de son idylle italienne:

  1. «D'abord parce que la montagne intervient toujours très tôt dans l'épreuve, contrairement au Tour de France, où il faut attendre une semaine de plaine avant que la course ne se décante.»
  2. «Ensuite parce qu'on a plus de liberté sur le Giro. Comme on a moins de pression que sur la Grande Boucle, où tout est important et calculé, la course est moins cadenassée. C'est un peu moins grave si tu essaies quelque chose et que ça ne fonctionne pas. J'ai vécu des Giro avec 30 gars dans une échappée qui allait au bout.»
  3. «Enfin parce que le public au bord des routes est composé de gens passionnés, d'amoureux du vélo qui se déplacent moins pour les vacances que pour voir la course.»

Johann Tschopp a disputé deux fois le Tour de France, en 2007 et 2008. Presque une fois de trop. «Quand j'ai vu ce que c'était, j'ai demandé à ne plus le refaire», plaisante-t-il à moitié. Il a en revanche vécu ses plus belles journées sur le Giro, auquel il a participé six fois, et sur lequel il a décroché la plus belle victoire de sa carrière.

Cette victoire ⬇️

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Le 29 mai 2010, il a enlevé l'étape reine de la course rose en solitaire au sommet du Monte Tonale, après avoir résisté au retour carnassier de Cadel Evans.

«C'était une année très particulière. J'avais été dans pas mal d'échappées sur ce Giro, mais sans jamais parvenir à m'imposer. Les ascensions s'enchaînaient dans des conditions difficiles. Il avait plu sur la plupart des étapes. La veille de ma victoire, je m'étais loupé dans un rond-point. J'avais chuté et fini amoché dans le gruppetto, le moral atteint. Mais le lendemain, je m'étais tout de même trouvé dans de très bonnes conditions. On était 20 ou 30 gars en tête, surveillés de près par le peloton. J'avais fait une superbe descente dans le Gavia, et j'avais finalement été le seul à ne pas me faire reprendre par Cadel Evans, revenu comme une moto sur les hommes de tête. C'était assez fou.»

Des épopées comme celles-ci, on risque d'en voir encore cette année. Le Giro s'annonce en effet fidèle à lui-même, ouvert aux appétits d'attaquants comme Richard Carapaz, Mikel Landa, Miguel Angel Lopez ou Simon Yates. Quatre acteurs d'un scénario décousu sur un parcours laissé libre par Tadej Pogacar et Primoz Roglic, les deux Slovènes qui viendront faire la circulation sur les routes du Tour de France en juillet, où les règles du jeu ne seront plus tout à fait les mêmes.

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